Ceux qui « entravent l’application de la loi d’Allah » sont parmi les « pires ennemis du prophète » Mohamet, a déclaré le président du Centre de formation des oulémas mauritaniens, Mohamed El-hassen Ould Dedew.
Ould Dedew animait, vendredi à Nouakchott, une conférence sur l’affaire Mohamed Cheikh Ould M’Kheitir, le blogueur condamné à mort en Mauritanie pour « apostasie » après avoir publié un article jugé « blasphématoire » à l’encontre du prophète Mohamet.
« Celui qui offense le messager d’Allah n’a plus de famille et n’appartient plus à un groupe [social]. Il doit être exécuté», a affirmé Ould Dedew. Dans l’attente de la décision de la Cour suprême sur la repentance de Mohamed Cheikh Ould M’Kheitir le 20 décembre prochain, des religieux mauritaniens multiplient les demandes d’exécution du blogueur « même en cas de repentance ».
Le code pénal mauritanien stipule: « Tout musulman coupable du crime d’apostasie (…) Sera puni de la peine de mort (…) S’il se repent avant l’exécution de cette sentence, le parquet saisira la Cour suprême, à l’effet de sa réhabilitation dans tous ses droits, sans préjudice d’une peine correctionnelle de trois mois à deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 5.000 à 60.000 UM».
Maître Farimata M’Baye, avocate de la défense de Mohamed Cheikh Ould M’Kheitir, a confié à Alakhbar que son client « s’est repenti par écrit et devant le juge ».
Mohamed Cheikh Ould M’Kheitir, âgé de 33 ans, est condamné depuis décembre 2015 à la peine capitale.
Source : Alakhbar (Mauritanie)