Selon des sources proches du mouvement IRA-Mauritanie, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moonaurait bien posé le problème de l’emprisonnement des leaders d’IRA, Birame Dah Abeid et Brahim Bilal Ramadan lors de ses entretiens avecMohamed Abdel Aziz, au cours de son séjour en Mauritanie.
Ce serait une note du Département d’Etat américain qui l’aurait révélé. Ban Ki-Moon aurait déclaré durant son tête-à-tête avec Ould Abdel Aziz que «la non reconnaissance du mouvement IRA par les autorités mauritaniennes est un non sens, que l’organisation est reconnue par les Nations Unies ».
Il aurait par ailleurs fais savoir à son hôte que l’ONU considère «Birame Dah Abeid, Prix des Nations Unies 2013 et son adjoint, Brahim Bilal Ramadan, comme des prisonniers d’opinion».
Une conférence de presse plus globale sur le dernier Examen périodique universelle (EPU) serait programmée, selon Hamady Lehbouss, conseiller du président d’IRA-Mauritanie, au cours de laquelle, plus amples informations seront apportées sur cette entrevue entre Ban Ki-Moon et le président Mohamed Abdel Aziz durant sa courte visite en mi-mars à Nouakchott.
Il faut noter que dans le rapport final de l’EPU Mauritanie qui vient de s’achever devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, la note 520.JUA fait référence aux «allégations relatives à l’arrestation, la détention arbitraire et l’emprisonnement des membres de l’ONG Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) ». Quant à la note 521.JUA, elle porte sur les «allégations relatives à l’adoption imminente d’un projet de loi relatif aux associations, aux fondations et aux réseaux d’association non-conforme avec les normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme, notamment les droits à la liberté d’association et à la liberté d’opinion et d’expression ».
Le Rapporteur spécial regrette également qu’au moment de la finalisation du présent rapport, aucune réponse n’ait été reçue concernant les communications envoyées pendant la période couverte par le présent rapport et il encourage le gouvernement mauritanien à répondre à ces communications. Il a également exprimé sa préoccupation quant à la détention arbitraire et à l’emprisonnement de membres de l’ONG IRA et a réitéré sa préoccupation sur les allégations affirmant que ces mesures seraient liées à leur travail pacifique œuvrant pour les droits de l’homme en Mauritanie.
Selon le Rapporteur spécial, sa préoccupation est grande de constater l’approbation d’une loi sur les associations qui contribuerait à restreindre le travail des organisations de la société civile et le travail des défenseurs des droits de l’homme au sein du pays. Il a rappelé à ce titre, au gouvernement mauritanien, son obligation d’assurer que les défenseurs des droits de l’homme, y compris la société civile, puissent travailler dans un environnement favorable et mener leurs activités légitimes, y compris de réunions pacifiques de harcèlement, stigmatisation ou criminalisation de toute nature.
Source : L’Authentique (Mauritanie)