Le mouvement dissident N°1 de l’Ira du 12 février 2012 a lu avec beaucoup d’attention un communiqué paru le 26 février 2016 à 23h15 sur le site Cridem relatif à un rapport de 49 pages élaboré par l’Association pour les peuples menacés qui a analysé l’application de la feuille de route. 

Cette même association conclut par l’échec de l’application de la feuille de route pour la lutte contre l’esclavage et les séquelles de l’esclavage.

Notre organisation est outrée par une telle sortie qui ne reconnait en rien les efforts des autres. Ce n’est pas dans le nihilisme encore moins dans la négation des faits réels et avérés que des solutions vont être trouvées au profit d’innocentes populations. Toutefois, Il y’a lieu de reconnaitre que des efforts sont à redoubler pour mieux faire face aux enjeux du moment.

A cet effet, notre mouvement invite le premier Ministre (président de la commission) et le comité de suivi de la feuille de route à plus de communications pour éclairer les lanternes des uns et des autres.

Ainsi, notre mouvement saisit cette occasion pour exprimer quelques points de satisfactions sur l’application de la feuille de route et formuler quelques recommandations.

Au titre des points de satisfactions, notre mouvement se réjouit de la création de la Cour anti-esclavage en mai 2015 dernier, la qualification de la torture comme crime contre l’humanité et la mise en place d’un mécanisme national de prévention contre la torture.

Elle apprécie plus particulièrement les avancées enregistrées dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants, l’intégration du genre dans toutes les politiques publiques.

Au titre des recommandations,

Nous invitons les autorités mauritaniennes à associer toute volonté nationale ou internationale qui pense qu’elle pourrait apporter sa contribution dans l’application de la feuille de route tout en sachant que des problèmes de plusieurs années ne peuvent être résolus en un laps de temps.

Nous encourageons les pouvoirs publics à mettre en œuvre les recommandations destinées à éradiquer le travail des enfants, particulièrement les recommandations de la feuille de route pour l’éradication des formes contemporaines de l’esclavage.

Nous recommandons par ailleurs, l’adoption et la mise en œuvre du plan d’action contre la traite des personnes.

En dépit des efforts fournis, la mortalité maternelle et néonatale ainsi que la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté sont des problèmes récurrents.

Nous recommandons enfin aux autorités de mettre un accent particulier sur ces domaines qui donnent sens à la vie elle-même et à la dignité humaine.

Le MDI
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