Le Secrétaire général du Syndicat libre des travailleurs deMauritanie, non moins président d’un parti actuellement en litige devant les tribunaux,Samory Ould Bèye, a organisé samedi dernier une rencontre pour débattre de sa lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unies, sur les Harratines de Mauritanie.
Dans cette missive destinée à déconstruire « le mensonge de l’Etat mauritanien sur cette communauté et sur la réalité de l’esclavage » comme il le soutient,Samory déclare y avoir abordé la thématique sur un plan purement technique, contrairement à sa lettre adressée en 2010 à l’ONU qui serait selon lui plus subjective car plus politique.
Devant un parterre de cadres et d’intellectuels de plusieurs communautés nationales, et en présence de plusieurs activistes des droits de l’homme,Samory a développé sa vision sur la frange Harratine, « celle qui est la plus exploitée, la plus marginalisée et la plus défavorisée de Mauritanie, malgré son poids démographique majoritaire dans ce pays » a-t-il souligné.
Mais cette vision de Samory sur la communauté harratine ne semble pas être partagée, même au sein de sa propre communauté. C’est ce qui aurait sans doute explicité la vague d’indignation, au bord de l’insulte verbale et de l’agression physique, dont aurait été l’objet un dissident d’IRA, Tourad Ould Zayed.
Ce dernier aurait émis l’opinion selon laquelle, l’objet du débat sur les Harratines doit s’inscrire dans le cadre du « Mithaqh Harratine » ou tout au plus de la « Feuille de route tracée en 2012 par la Rapporteuse spéciale des Nations Uniessur les formes contemporaines de l’esclavage.
En minimisant ainsi, les « réflexions personnelles d’un individu » Tourade Ould Zayed s’est ainsi attiré la foudre des partisans de Samory qui ont failli le lyncher sur place, d’autant que beaucoup reprochent à ce dissident, son changement de veste peu cavalier et son ralliement au camp d’un régime décrié par plus d’un activiste harratine, selon leur analyse.
MOMS
Source : L’Authentique (Mauritanie)