Après le Sud, la vague « Oui Biram » remonte vers le nord du pays

Bulletin  dinformation n°4

Telle une gigantesque « ola » dont le stade serait aux dimensions de la Mauritanie, la vague soulevée par la candidature de Biram Ould Dah Ould Abeid continue à parcourir le pays. Après les villes du Sud, le candidat à la présidence de la République, président de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) et Prix de l’ONU des Droits de l’homme 2013, a enflammé, ce vendredi 28 mars 2014, la ville de Zouérate (nord de la Mauritanie).

La ville minière de Zouérate est associée, dans la mémoire collective des Mauritaniens, aux luttes ouvrières de la fin des années 60. Hier, à l’occasion de la venue du leader anti-esclavagiste, les mineurs d’aujourd’hui, très souvent passés de la férule des maîtres esclavagistes au joug des contremaîtres, ont voulu faire honneur à ce passé militant. De mémoire de Zouératois, la ville n’avait jamais connu mobilisation plus intense.

A tout seigneur, tout honneur, c’est le fils du pays, dynamique homme d’affaires engagé dans les rangs d’IRA, Dr Saad Ould Louleid, qui prit la parole en premier. Après les mots de bienvenue, Dr Ould Loileid énuméra les problèmes de la ville de Zouérate, les relations compliquées de la population avec la SNIM (Société Nationale des Industries Minières), les soucis que causent les esclavagistes modernes que sont les tâcherons, le calvaire des journaliers. Pour conclure, Saad indiqua à la population la seule issue, jamais jusque-là essayée, qui consiste à élire le candidat de l’espoir, celui qui inspire confiance et pour qui les foules se sont déplacées aujourd’hui, à savoir Biram Ould Abeid. Nous devons, conclura-t-il, porter cette candidature, moralement et matériellement.

Ce fut, ensuite, le tour de Brahim Ould Abeid, vice président d’IRA, d’énumérer les avancées à l’actif de l’organisation anti-esclavagiste. « En 3 ans », précise-t-il, « nous avons réalisé, sur le chemin de la lutte contre l’esclavage, ce que d’autres n’ont pu réaliser en 30 ans de combat. Nous avons voulu libérer les Hratine mais nous rendons compte que tous les Mauritaniens sont esclaves. Les ministres sont esclaves de Aziz, les dockers, les journaliers, les pêcheurs, les mineurs tous sont des esclaves. C’est pourquoi nous cherchons à accéder au pouvoir, pour libérer les Mauritaniens et nous sommes venus vous demander de lutter avec nous pour votre liberté. »

Puis la parole fut donnée à Mohamed Vall Ould Med, le jurisconsulte (faghih) d’IRA qui reviendra sur l’incinération symbolique des exemplaires du code négrier. Après lui, Biram prit la parole pour ré-enflammer la foule en évoquant les derniers cas d’esclavage débusqués par IRA. L’applaudimètre explosera quand le candidat invoquera la situation des journaliers, ces esclaves des temps modernes. Il enverra, de nouveau, dos-à-dos les deux têtes du système au pouvoir, Opposition et Majorité. « Pourquoi », s’interroge Biram, « l’affaire de la profanation du Saint Coran n’avait-elle pas fait long feu ? C’est bien la preuve que certains Mauritaniens sacralisent plus les manuels du code noir que le Saint Coran ! Comment, autrement, expliquer le tollé que l’autodafé de ces derniers, par IRA, avait soulevé et le calme qu’a suivi cette profanation ? »

« Contrairement à Aziz, RFD et autres Tawassoul, nous » ,affirme Ould Dah, « nous voulons accéder au pouvoir par vos suffrages, consciemment et sincèrement octroyés. Sans putsch, sans achat de consciences, sans menaces sur votre paix dans l’au-delà, sans carotte ni bâton, juste en vous convaincant que nous sommes embarqués avec vous dans la même galère et que nous avons besoin de votre aide pour arriver à bon port avec vous. »

La Commission de Communication

Zouérate le 29 mars 2014