J’ai été matraqué gratuitement ce dernier temps par un hooligan adepte du faux et usage de faux, M. Wélé Ibrahima. Un faux historien qui se targue d’être passionné par l’histoire sans y avoir aucune compétence ni notion dans le domaine qui est très exigeant sur des faits précis et preuve à l’appuie. Sa seule motivation est de dresser les communautés Mauritaniennes les unes contre les autres. Sa haine gratuite dans l’extrémisme et le racisme qui l’anime, l’ont rendu complément dingue, fou furieux contre les Haratine et les Maures.
Le 26 mars 2023, Dr Mohamed Yahya Ould Ciré, membre fondateur du premier noyau d’El-Hor et président de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) publie une excellente analyse sur la lutte contre l’esclavage en Mauritanie sous le titre : « Le 48ème anniversaire du premier noyau de libération des Haratine (2 décembre 1974 – 2 décembre 2022 ». Lorsque Wélé Ibrahima voit cette publication, il sursauta aussitôt pour me boxer avec un commentaire agressif disant : « Souleymane bal n’a pas attendu les haratines pour interdire l’esclavage. Peut être que ce sont les soninké …»
J’ai répondu naturellement que Souleymane Baal n’a jamais interdit l’esclavage dans le Fouta, s’il l’avait fait, le phénomène allait disparaitre dans le milieu Haalpoular et je l’ai mis en défi de me sortir une Fatwa ou un texte le prouvant. Coincé, se sentant piéger par ses mensonges dans un amateurisme historique sans égal, il s’est mis à appeler gauche à droite pour raconter du n’importe quoi en m’insultant. Il faisait croire aux gens non avertis que je suis entrain de m’attaquer aux Haalpoular comme s’il était élu pour les représenter ou les défendre face à un Dicko Hanoune qu’il considère comme Hardane insolent. Dieu sait que je suis plus peulh que lui et toute sa lignée. Cette fuite en avant à la quelle il se livre, disant qu’ils sont les premiers en tout, n’a pas de sens, ni d’avenir et ne sert à rien d’ailleurs.
Comment Wélé Ibrahima ignore-t-il que les Soninké sont les premiers à embrasser l’Islam avant Souleymane Baal ? Pourquoi Wélé cache-t-il au monde entier, même Abdoul Kader Kane, l’héritier de feu Souleymane Baal, premier Almamy du Fouta a perdu sa place dans le royaume d’Almamya à cause qu’on lui reprochait d’être un esclave (Maccudo) désormais puisqu’il fut captif (prisonnier) pendant deux ans ? Comment peut-on défendre que ces gens aient interdit l’esclavage ? Dans les 10 commandements de Souleymane Baal ci-dessous, il n’a jamais été question que l’esclavage est prohibé. Que les choses soient claires pour tous et toutes. Qu’on arrête de mentir aux Foutankobé. De toute façon, un marabout qui a eu l’enseignement sur la « charia » de Khalil et d’autres livres codes négriers de l’époque, ne pouvait pas interdire l’esclavage. C’est carrément contre son enseignement religieux.
Ce n’est pas pour rien que le leader abolitionniste Biram Dah Abeid a incinéré ces livres codes négriers en 2012, risquant la peine capitale pour laver le Saint Coran de ces mensonges éhontés d’imams et pour libérer les esclaves enchainés mentalement par ces livres depuis plusieurs siècles. Le Coran n’a pas interdit l’esclavage mais encourage leur libération. Le problème qui se pose aujourd’hui, est que même les théologiens musulmans n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la question qui peut avoir le statut d’esclave en Islam ? Certains défendent, ne peut être esclave que ceux qui ont été prisonniers pendant la Jihad du prophète (PSL) avant de se convertir. Ce courant d’idéologies défend qu’il est interdit à un musulman d’asservir son frère en Islam. Alors pourquoi les oulémas maures ont continué à maintenir les Haratine dans l’asservissement malgré leur conversion en Islam ? Voila la question qu’il faudra répondre.
Les recommandations de Thierno Souleymane Baal
« D’autres sources rapportent comment il a libéré un esclave des mains de ses bourreaux. Après avoir chassé les Maures des territoires du Fouta, sécurisé la région, Thierno Souleymane Baal convoqua à Cilony (Horofondé) une Assemblée générale des oulémas et notables du Fouta et formula des recommandations qui consistaient à organiser les affaires dans la cité.
1 – Le Fouta est un et indivisible, le fleuve n’est pas une frontière, car c’est la même population peule qui habite sur les deux rives. Il va de Dagana à Njorol, de Hayré Ngal au Ferlo ;
2 – L’égalité de tous devant la justice ;
3 – Les chefs de village et de province, assisté des qaadis, connaîtront les affaires locales, conformément aux prescriptions islamiques,
4 – Les conflits entre les collectivités voisines sont soumis à l’arbitrage de l’Almamy qui prononce le jugement ou indique la marche à suivre pour régler le différend ;
5 – Tout individu a droit d’appel auprès de l’Almamy s’il se sent lésé par un chef ou par un jugement;
6 – L’impôt, le produit des amendes et tous les revenus doivent être utilisés à des actions d’intérêt général ;
7 – L’Almamy responsable de la défense peut requérir les services de tous les hommes valides à cette fin ;
8 – Orphelins, enfants et vieillards doivent être protégés ;
9 – Le titre royal de Satigi est banni, le nouveau chef portera désormais le titre d’Almamy ;
10- L’Almamy doit être désigné par le collège des grands électeurs venant des 6 provinces du Fouta. Cette décision doit être entérinée par le congrès des Foutankobés. Il n’eut malheureusement pas l’occasion de parachever son œuvre. Il mourut en 1776, en combattant contre les Maures, menés par Ulad Abdallah dans le Jowol, laissant Abdoul Kader Kane, le premier Almamy du Fouta poursuivre la mission. Miné par des guerres des successions, l’Etat théocratique s’effondra un siècle après, mais on continue de chanter au Baal de Thierno Souleymane. Le visionnaire ! »
Diko Hanoune /SG de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)