L’ambassadeur, délégué de l’Union Européenne en Mauritanie a estimé mercredi, à l’occasion d’une caravane de mobilisation contre l’esclavage, à Riyad (Nouakchott) organisée par la Commission nationale des droits de l’Homme que « l’Occident a une image qui ne reflète pas la vérité sur la situation de l’esclavage en Mauritanie ».
L’ambassadeur européen était accompagné lors des activités de cette caravane humanitaire par le président de la CNDH, Me Ahmed Salem Ould Bouhabini.
Le déploiement de cette énième caravane de sensibilisation, inaugurée par une rencontre avec le gouverneur de Nouakchott Sud, Niang Jibril, en présence des autorités sécuritaires et administratives et des élus locaux, vise à mobiliser tous les acteurs contre toutes les formes de pratique de l’esclavage et ses réminiscences.
La délégation s’est ensuite rendue dans la moughataa de Riyad, où elle a rencontré et écouté des membres de la société civile. Les échanges ont porté sur les meilleurs moyens à mettre en œuvre et à même d’apporter une contribution efficace dans un effort commun de lutte contre ce phénomène.
La rencontre était aussi une opportunité pour l’ambassadeur SEM Gwilym Jones d’insister sur le partenariat noué par l’Ue avec la CNDH grâce à la confiance mutuelle dont la preuve a été donnée par la rencontre avec le président du conseil de l’Europe lors de sa récente visite en Mauritanie.
Pour SEM Gwilym Jones, ambassadeur de l’Union Européenne en Mauritanie, même si l’Occident a une image qui ne reflète pas la vérité sur la situation de l’esclavage en Mauritanie, l’application stricte de la loi reste le meilleur moyen de faire face aux cas éventuellement enregistrés.
En réaction à la déclaration de l’ambassadeur européen, Me Ahmed Salem Bouhoubeyni, président de la CNDH, a réitéré le satisfécit de son organisation pour le partenariat avec l’Union européenne.
Il a, par ailleurs, souligné que tous les caravanes se caractérisent par l’ouverture à tous et par la transparence, en toute synergie avec les autorités sécuritaires et administratives, les partenaires locaux et internationaux rappelant que c’est la troisième fois que l’Union européenne participe à la caravane des droits organisées par la CNDH, après celles organisées en Adrar et au Ghidimagha sous le label « Esclavage, tourner la page ».
Rappelons enfin que la caravane est axée sur trois aspects cruciaux dans la mobilisation contre l’esclavage à savoir l’explication de la loi criminalisant l’esclavage, la mise en place du mécanisme de plainte, par la mise en ligne d’un numéro vert, pour dénoncer les cas suspicieux et enfin un échange direct entre le président de la CNDH et les citoyens impliqués.
CNDH