La Mauritanie se prépare pour l’organisation d’élections législatives, régionales et municipales en 2023, lesquelles devraient subir quelques changements, relatifs notamment au mode de scrutin, au nombre des députés, etc.
Dans cette perspective, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed ould Mohamed Lemine, a rencontré les représentants de tous les partis politiques légalement reconnus pour une concertation sur plusieurs points, pendant sept jours.
Amadou Tidiane Diop, président du Front républicain pour l’unité et la démocratie (FRUD), a apprécié les échanges avec le gouvernement et relevé plusieurs points de consensus.
Ces derniers concernent l’augmentation du nombre des députés, un scrutin proportionnel à 50% pour les élections législatives et intégral pour les régionales et les municipales, l’élection au suffrage universel des députés de la diaspora, la création d’une liste nationale exclusivement réservée aux jeunes, etc.
Cependant, même s’il considère ces résultats comme une avancée dans la gestion du processus électoral en Mauritanie, le leader du FRUD estime que le chantier est encore immense, du fait des problèmes relatifs à l’accès à l’Etat civil et bien d’autres écueils relatifs au contrôle et à la régulation.
Pour sa part, Khalil ould Dedde, député de l’Union des forces de progrès (UFP, opposition), approuve par principe la concertation, une démarche qui correspond, selon lui, à la philosophie et la ligne de son parti. Il apprécie ainsi les résultats de la semaine de discussions entre le gouvernement et les partis politiques.
Toutefois, l’élu réclame un dialogue qui doit aller bien au-delà du processus électoral, historiquement objet de contestations dans le pays, pour aborder d’autres enjeux politiques, économiques, sociaux, etc. dans un environnement de pauvreté et de menaces sécuritaires.
Par/De notre correspondant à Nouakchott Amadou Seck
Le360 Afrique