Nouadhibou a soif et ses habitants estiment la situation intenable

Depuis quelques semaines la ville de Nouadhibou est confrontée à une sévère crise de soif comme le décrivent les habitants de la capitale économique à cause des coupures incessantes d’eau.

Ces interruptions répétées, selon le correspondant de Sahara Medias ont amené les populations à protester, demandant une solution définitive de ce problème.

El Kheytt mint Mohamed, habitante de la ville estime, dans un entretien avec Sahara Medias a estimé que la situation est intenable à cause des coupures répétées de l’approvisionnement en eau.

Cette dame, qui habite un quartier chic de la ville, ajoute que Nouadhibou connait depuis années des coupures récurrentes de l’eau et l’électricité, des problèmes que le gouvernement s’était engagé à résoudre, mais sans l’avoir fait à ce jour.

Mohamed, un restaurateur, précise que la majorité des habitants de son quartier achète la tonne d’eau à 5000 MRO auprès des citernes qui s’approvisionnent à partir des réserves de la SNDE.

Il a ajouté que la ville de Nouadhibou était approvisionnée en eau, depuis les années 50 et continue de l’être, à partir de la nappe de Boulenouar, 80 kilomètres de Nouadhibou.

Selon lui l’approvisionnement en eau des habitations s’est interrompu pendant 25 jours avant de revenir à très faible débit ce qui atteste de l’existence d’un problème récurrent.

Une source de la SNDE, qui a souhaité garder l’anonymat, a affirmé à Sahara Medias que le projet de dessalement de l’eau de mer est l’unique solution à ce problème de manque d’eau à Nouadhibou, car les tuyaux vétustes reliant la ville de Nouadhibou à Boulenouar connaissent par moment de sérieux problèmes et que la nappe d’eau elle-même risque de tarir.

Autre problème soulevé par notre interlocuteur la croissance rapide de la population de la ville à l’origine d’une forte pression sur le réseau de distribution.

Il rappelle par ailleurs que l’ensemble des villes côtières comme celle de Nouadhibou sont approvisionnées en eau depuis les usines de dessalement d’eau de mer.

Les autorités estiment que le système d’alternance entre les différents quartiers qui était mis en œuvre par la société était la solution appropriée avant la dernière interruption qui s’est prolongée.

Sahara Média