Les travaux d’un atelier sur l’arsenal juridique criminalisant l’esclavage enMauritanie ont démarré ce lundi matin, à 10 Heures, à l’hôtel Chinguetti -Palace de Nouakchott.
Organisée par la confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) en collaboration avec la coopération espagnole, cette rencontre vise à renforcer les capacités des cadres syndicaux dans le domaine de la lutte contre l’esclavage en Mauritanie, explique, lors de la cérémonie d’ouverture, M. Samory Ould Beye secrétaire général de la CLTM.
Durant trois jours, les 30 participants venus de Nouakchott et de l’intérieur du pays vont plancher sur trois thèmes principaux. D’abord, l’esclavage et les droits humains, puis, l’arsenal juridique existant dans le pays et enfin, la feuille de route.
Selon un cadre de la CLTM chargé des études, les participants s’interrogeront sur la non-application de l’arsenal juridique édicté par les pouvoirs qui se sont succédé à la tête du pays. Ils se demanderont si c’est à cause d’une mauvaise volonté politique, un manque de vulgarisation ou l’ignorance des victimes et de certains de leurs défenseurs.
Ouvrant les travaux, le secrétaire général de la CLTM n’a pas raté l’occasion de renvoyer les Ulémas mauritaniens à leurs textes. Ould Beye s’est dit surpris de cette sortie malencontreuse de nos Ulémas qui ont jusqu’ici cautionné l’esclavage et ses pratiques. Par cette sortie, affirme Ould Beye, ils ramènent le pays en arrière, reconnaissent l’existence de cette pratique abominable et abjecte.
Le secrétaire général de la CLTM a invité les participants à mettre à profit les enseignements de cet atelier pour mieux combattre l’esclavage.
Cet atelier entre dans le cadre d’une série d’ateliers organisés par le projet de lutte contres les pratiques esclavagistes financé par l’AECID.