C’est désormais un arbitre neutre et non mauritanien qui livre son constat sur les disparités
communautaires flagrantes érigées en système en République Islamique de Mauritanie, en se
contentant de présenter ce passif de son angle médiatique.
Des inégalités socioprofessionnelles anciennes, cruelles et persistantes régulièrement dénoncées
par les communautés négromauritaniennes marginalisées si elles ne sont pas exclues (pular,
Soninké et Wolof) et haratines, qui continuent de susciter de vives dénonciations à tous les
niveaux des segments de la socièté et de l’Etat, sans jamais être surmontées.
Tous les pouvoirs qui se sont succédés aux commandes se sont engagés pendant les élections et à
leur investiture à y remédier de manière progressive et définitive sans jamais passer aux actes
après s’être confortablement installés dans le palais présidentiel, s’employant au contraire à
aggraver le fossé et à consolider les conditions d’aisance de la communauté maure et de la langue
arabe au détriment de toutes les autres et de leur dialectes
“Bien que la Mauritanie soit multiculturelle et multiethnique, les Maures (Arabo-berbères)
contrôlent la majorité des médias”, a indiqué Reporters Sans Frontières (RSF) dans son rapport
publié le 03 mai 2022, qui évalue la liberté de la presse dans le monde, cité par le confrère
Les Maures “impactent les contenus diffusés” dans les media du pays, ajoute également
RSF.
Dans la même partie du rapport, consacrée au contexte socioculturel mauritanien, RSF a
également dit que “les médias abordent difficilement les questions du viol conjugal, de la
sexualité et de l’esclavage, ainsi que la corruption, les militaires, l’islam et les inégalités entre
communautés”.
Reporters Sans Frontières (RSF) a par ailleurs noté dans ce rapport que la Mauritanie n’a pas
bougé de sa place (97e) en matière de la liberté de la presse.
Par Oumlbenina Mint Bamba