Le 10/09/2021 – Kassataya
La discrimination au niveau de l’administration mauritanienne se poursuit à grande vitesse depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani. Les nominations des délégués régionaux du développement rural tous issus d’une seule communauté, suscitent encore une fois des polémiques sur les réseaux sociaux.
Le développement rural est un secteur prioritaire du programme quinquennal de Ould Ghazouani qui en a fait son cheval de bataille en le scindant en deux départements : l’Agriculture et l’Élevage. Un changement intervenu dans le cadre de la relance économique qui résulte des implications sociales et économiques de la covid-19.
La mise en place de cette nouvelle politique du développement agricole est suivie de nouvelles nominations du personnel aux ministères de tutelle. Les régions ne font pas exception à ce mouvement. Le dernier en date concerne les 10 représentants régionaux du secteur rural. Tous issus d’une seule communauté.
Une discrimination dénoncée par les réseaux sociaux qui publient la note de service qui a pris effet depuis le 3 septembre dernier. Les observateurs sont surpris de cette absence de rupture du régime de Ould Ghazouani avec son prédécesseur dans un domaine aussi sensible que les postes de responsabilité dans l’administration.
Après deux ans de gouvernance, les nominations et concours ou examens au niveau des forces armées et de sécurité, de l’administration centrale et territoriale, de la diplomatie ont tendance à obéir à des critères tribalistes et clientélistes en faveur d’une seule communauté.
C’est la politique d’antagoniser la société mauritanienne qui est pointée du doigt. Et plus encore que ce racisme d’Etat qui ne date pas d’aujourd’hui est banalisé par un chef de l’exécutif, fort de ses pouvoirs et pourtant qui semble négliger qu’il a été élu par tous les Mauritaniens. Les discours sur l’unité nationale et la cohésion sociale, la lutte contre l’exclusion et la marginalisation, c’est du pipeau.
Cherif Kane