C’est une avancée dans la transparence du rapport le plus attendu des organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme, de l’opinion publique et des observateurs et enfin de l’opposition mauritanienne qui fait des droits de l’homme son principal cheval de bataille contre la mal gouvernance.
Sur la forme, le rapport de la CNDH présenté à l’assemblée nationale est une suite logique de la volonté du président mauritanien de restaurer un Etat de droit qui respecte la citoyenneté et les libertés.
. Une première pour les députés qui avaient l’habitude de voir ce rapport passer sous le nez bien que cette institution est une pure création du régime pour être un contrepoids indispensable contre les militants anti-esclavagistes et les organisations internationales des droits de l’homme.
Sur le fond, bien que la commission soit indépendante dans ses démarches d’investigations, il n’en demeure pas moins que c’est une commande politique. Une nécessité juridique pour le président Ould Cheikh Ghazouani de redorer son blason à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Le rapport de cette année vient à point nommé, dans un contexte de l’affaire politico-judiciaire de la décennie de Ould Aziz, un bon point au niveau de la bonne gouvernance.
Cherif Kane