Le siège de SOS Esclaves a abrité le mardi 25 mai 2021 une session/débat entre SOS Esclaves et la commission nationale des droits de l’homme.
Cette rencontre avait pour objectif de booster la coopération entre les deux institutions en vue de la promotion des droits humains dans le pays et l’éradication des pratiques qui violent ces droits comme l’esclavage, la marginalisation et l’exclusion.
Cette réunion intervient une semaine après la réception de la commission nationale des droits de l’homme de la délégation américaine de lutte contre l’esclavage qui a visité le pays sur invitation de SOS Esclaves.
Les présidents de SOS Esclaves, Boubacar Messaoud et de la commission nationale des droits de l’homme Me Ahmed Salem Ould Bouhebeini et certains de ses collaborateurs en plus de quelques membres du bureau Exécutif de l’organisation ont assisté aux débats.
Au cours de la réunion, la question de l’esclavage et l’approche entreprise par la commission pour la combattre a été abordée. Aussi, SOS Esclaves a exprimé sa conviction de la nécessité de suivre une approche plus globale, plus efficace et plus participative pour l’éradication de l’esclavage de façon qui permet la justice aux victimes et le changement des mentalités qui y sont profondément ancrées. Les deux structures ont convenu que le phénomène de l’esclavage constitue un obstacle au développement et la réalisation de la cohésion et la concorde nationale.
Et, que son éradication représentera le meilleur moyen de combler le fossé entre les communautés, l’émergence de l’unité nationale et sa consolidation. Cette action n’est dirigée contre aucun groupe et est loin de susciter les susceptibilités et ne pourra réussir sans que tous ne jouent leur partition pour son succès.
Enfin, les deux parties ont décidé d’un partenariat dans le traitement des dossiers des droits humains dans leurs aspects de sensibilisation, d’éducation et de vulgarisation partant des missions de la commission nationale des droits de l’homme et de la priorité de la lutte contre l’esclavage pour SOS Esclaves. Les deux structures se sont accordées sur la nécessité de travailler à créer un niveau de partenariat afin de mettre en place des mécanismes de lutte contre la discrimination négative aux niveaux de l’éducation, de l’état civil….
Dans ce cadre, SOS Esclaves et la CNDH comptent travailler avec le système judiciaire afin de traiter tous les dossiers soumis pour permettre aux victimes de recouvrer tous leurs droits et l’application effective de la loi.
Les responsables des deux structures ont aussi convenu de l’importance d’une action de consultation et de suivi visant à l’apurement des séquelles de l’esclavage et recommandé l’implication des organisations opérationnelles des droits de l’homme dans ce rôle pour garantir sa transparence et son atteinte aux véritables destinataires.
Source : CNDH