En attendant d’autres rebondissements du long feuilleton juridico-politique du quinquennat de Ould Ghazouani, la découverte d’équipements sophistiqués appartenant à l’ex-président Ould Aziz laisse penser que les enquêtes pénales sont loin de se terminer et que le procès attendu rapidement par les mauritaniens s’éloigne.
Ce trésor électronique ne plane aucun doute sur un ancien chef d’Etat converti en chef d’espionnage pour assurer ses arrières et protéger ainsi sa famille et proches. Président homme d’affaire, il s’est accaparé de tous les leviers économiques pour s’enrichir grâce à un trafic d’influence et un abus de sa fonction.
Durant ses deux mandats, Ould Aziz a caché au fisc mauritanien des biens immobiliers et de l’argent en monnaie étrangère confié à des proches hommes d’affaires. Biens qui sont estimés à plus de 21 milliards d’ouguiya.
Et plus grave encore, il est accusé de recel de produits de crimes. Ce lourd dossier de la décennie est aggravé par la plainte des députés de la majorité et de l’opposition pour diffamation entre les mains de la police judiciaire.
Cherif Kane