90 places ne seront pas pourvues cette année. Une hécatombe des résultats du français dans le système éducatif mauritanien qui relance l’urgence de la refonte de l’éducation nationale.
La création d’un ministère dans ce sens depuis la formation du premier gouvernement sous le régime de Ould Cheikh Ghazouani apparaît comme un trompe-l’œil pour les observateurs qui pointent un enseignement du français au rabais sur fond d’une arabisation qui ne donne pas tous les résultats escomptés au niveau du supérieur qui mobilise presque la totalité des professeurs scientifiques.
La réforme de 99 dont l’essentiel porte sur la revalorisation de la langue française dans les matières scientifiques, n’a pas été suivie d’effets. Deux ans après, c’est un fiasco total avec 90 places vacantes en français et physique chimie pour le concours de l’Ecole Normale Supérieure.
Cette lente agonie du français porte préjudice au système éducatif qui gagnerait à corriger les erreurs de toutes les réformes avec une introduction du français et des langues nationales dès le Fondamental dans le cadre d’une école républicaine de la diversité.
Cherif Kane