Ces derniers continuent de mener des incursions meurtrières et perpétrer des attaques contre les civils et les forces armées. Ces armées dans leur riposte, ont pu compter sur les forces françaises et américaines. C’est dans ce cadre que le Général Stephan Townsend, chef des forces américaines en Afrique, a rendu hommage, le jeudi 17 septembre 2020, au rôle principal de la France au Sahel.
La vaste zone sahélienne est le théâtre des attaques djihadistes quasi-quotidiennes qui font fait des centaines de morts.
Avec le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie, voisins, le Niger est pris dans la spirale des groupes djihadistes se revendiquant d’EI ou de son rival Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Pour cela, la France s’est engagée en partenariat, à la demande des pays sahéliens dès les prémisses de la crise sécuritaire afin de faire obstacle à la menace terroriste.
«La France est le plus ancien allié des Etats-Unis et un leader dans la lutte antiterroriste en Afrique», a déclaré Stephan Townsend après un déjeuner avec le chef d’état-major des armées françaises (CEMA), le général François Lecointre. Le chef des forces américaines en Afrique a aussi ajouté : «Le maintien du leadership français et le soutien accru de ses voisins européens sont essentiels pour aider les Africains à changer de trajectoire et empêcher la propagation de la violence en Afrique de l’Ouest».
En janvier 2013, à la demande du gouvernement malien, la France a lancé l’Opération Serval pour repousser les groupes terroristes du nord du Mali, en appui des forces maliennes et africaines.
Malgré cette forte implication militaire, «les forces du mal» restent encore présentes dans la région sahélienne, dotées d’une puissance de feu inouïe et faisant surtout preuve d’excellente maitrise du terrain. C’est ainsi qu’en 2014, l’opération Barkhane succède à l’opération Serval; cette opération a pour objectif d’apporter un soutien plus large des forces françaises aux Etats membres du G5 Sahel. Et que ces Etats deviennent capables d’assurer leur sécurité de façon autonome.
Au cours de l’opération Barkhane, Washington fournit aux 5.100 soldats français des capacités cruciales de renseignement et de surveillance, notamment grâce à ses drones, du ravitaillement en vol et du transport logistique pour un coût de 45 millions de dollars par an. «La collecte de renseignements américains a contribué à faciliter la mission», a rappelé le général Townsend.
En juin 2020, Paris avait revendiqué avoir abattu l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, qui est une figure du djihadisme au Sahel depuis 20 ans. Les deux pays avaient admis le rôle central des Américains dans l’opération. Le 15 juillet 2020, la Task Force Takuba a été lancée suite au déploiement des premiers éléments des forces spéciales françaises et estoniennes dans la bande sahélo-saharienne.
Ces derniers mois, l’armée française et celles des pays africains du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) ont intensifié leur lutte contre ces groupes djihadistes, notamment dans le secteur dit des «trois frontières» entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Les dirigeants du G5 Sahel et Emmanuel Macron avaient énoncé leur engagement à continuer la bataille lors d’un sommet à Nouakchott le 30 juin, rencontre organisée après celle à Pau (Sud-Ouest de la France) en janvier dernier.
Les terroristes exploitent les lacunes existantes pour financer, organiser, équiper et former leurs recrues, mener leurs attaques et éviter d’être appréhendés. Le renforcement des capacités des forces armées doit donc être la pierre angulaire de la lutte mondiale contre le terrorisme. «Ce qui se passe en Afrique de l’Ouest affecte l’Afrique, l’Europe et l’Amérique», a rappelé le général Stephan Townsend.
Boniface T.
Source : Afriquinfos