Laurent Gbagbo a fermement démenti dimanche les informations publiées par Jeune Afrique rapportant que le président ivoirien Alassane Ouattara avait mandaté son homologue nigérien Mahamadou Issoufou pour négocier la neutralité de Laurent Gbagbo dans le scrutin présidentiel prévu le 31 octobre, en échange d’une grâce présidentielle effaçant la peine de vingt ans de prison dont il a écopé dans l’affaire du casse de la BCEAO.
« Le Président Laurent Gbagbo n’a jamais été approché, ni par le Président Mahamadou Issoufou, ni par tout autre émissaire du chef de l’Etat ivoirien pour entamer des négociations sur l’affaire mentionnée par Jeune Afrique. De façon plus générale, le Président Laurent Gbagbo n’a jamais eu de contact, ni directement, ni par personne interposée, avec le chef de l’Etat ivoirien, pour quelque sujet que ce soit, depuis le 11 avril 2011 », affirme Justin Katinan Koné, le porte-parole de Laurent Gbagbo, dans ce communiqué.
« Au demeurant, il est évidemment absurde de demander la neutralité du Président Laurent Gbagbo dans l’élection présidentielle de 2020 à laquelle il est lui-même candidat déclaré », conclut le porte-parole, selon qui Laurent Gbagbo n’entend pas, dans tous les cas, céder à ce « moyen de chantage ».
En se déclarant candidat à un troisième mandat, le Président Ouattara a pris le risque de rallumer les braises en Côte d’Ivoire. Selon certaines indiscrétions, le Président français Emmanuel Macron lui aurait fait part de sa désapprobation et exigerait que Laurent Gbagbo et Guillaume Soro puissent également se présenter.