Essayez autre chose, n’importe quoi, sauf le rôle de la victime il ne vous sied pas. Il est curieux, et j’en prends note que votre mémoire vous fausse compagnie, chaque fois qu’il s’agit de choses sérieuses, telles que le montant exact de votre salaire de président, ou la date, et l’année de la fondation de l’Upr.
Mais rassurez-vous, quelqu’un sera toujours à votre chevet pour vous rafraîchir la mémoire. Le 05 mais 2009, et non 2008 eut lieu le premier congrès du parti, et en l’absence de conseil national, et de bureau exécutif nous vous avons élu président.
Ne trouviez-vous pas que vous vous contredisiez en vous plaignant que vos avoirs, ainsi que ceux de vos proches sont gelés, et ce, au moment où vous expédiez à l’Est du pays une caravane, qualifiée pompeusement « d’humanitaire », et que votre lointain aïeul, le Maure, connu pour sa spontanéité légendaire traduit par l’adage, (Eg6a3 min charbou ou lagmou) littéralement « lui couper un morceau de sa lèvre pour, après lui confectionner une bouchée », ceci dans un climat où les enquêteurs rencontrent de grandes difficultés à répertorier vos biens et leurs origines, et je doute qu’ils y arriveraient un de ces quatre matins ?
Ne trouviez vous pas que vous appeliez sur vous le mépris des autres, en affirmant que le Président de la République connaît dans ses moindre détails l’origine de votre fortune, alors que vous-même êtes incapable de la dévoiler même en partie, au peuple mauritanien qui, en plus de sa confiance vous a tout donné, et qu’en retour vous avez abjectement roulé jusqu’au bout ?
Au cours de l’interview est revenue plus d’une fois dans votre bouche l’expression « Système en place », par laquelle vous donniez votre définition personnelle d’un Président de la République élu, d’une assemblée du peuple élue, et d’une justice dont vous aviez présidé le haut conseil, et que vous désigniez il n’y a pas si longtemps d’indépendante.
Cette expression monsieur ne fait plus recette, éculée qu’elle est par l’usage qu’en faisait d’elle votre opposition, lorsqu’elle montait sur ses grands chevaux pour mettre en doute la légitimité de votre pouvoir. L’usage que vous en faites ne laisse-t-il pas entendre qu’à votre tour vous voudriez semer le doute dans les esprits, et entacher d’illégitimité l’aura du Président, de la chambre basse, et l’indépendance de la Justice, comme le faisait autre fois pour vous occuper votre chère opposition ?
Source : Deddah Abd-Daim/Page Facebook