Depuis le début du confinement, les viols suivis de meurtres ou dans le meilleur des cas d’une grossesse, se sont multipliés à travers le pays.
N’avez-vous pas été indignés en entendant le cri du cœur désespéré de cette famille meurtrie, impuissante devant le corps de sa jeune fille retrouvée violée et poignardée à mort, le 3septembre courant, sur la route de la résistance à Nouakchott ?
En Mauritanie, la prise de conscience de ce phénomène est lente car nos systèmes juridique et institutionnel sous-estiment ce fléau. Ils ne punissent pas les auteurs et l’accès au service est limité, en fait un système à l’image de nos préjugés qui font obstacle à la dénonciation et tolèrent sans gène la quasi-totalité des formes de violences à l’égard des femmes et des filles.
Pourtant le projet de loi relatif aux violences contre les femmes a été révisé plus d’une fois par les ministères concernés : justice/MASEF/Affaires Islamiques. Malgré cela certains parlementaires trouvent toujours un prétexte pour le diaboliser avant de le recaler.
Or c’est seulement en nous dotant d’une loi spécifique et efficace et en la mettant en application que nous pourrons :
– Protéger les femmes et les filles contre les violences
– Mettre fin à l’impunité des auteurs
– Changer les comportements.
Pour le collectif
La coordinatrice
Sektou Mohamed Vall
Source : Mohamed Vall Sektou