Déclaration Commune: Compte rendu des rencontres avec des élus américains

Déclaration Commune: Compte rendu des rencontres avec des élus américainsLe comité de soutien, luttant pour une vraie justice dans le dossier d’Abass Diallo, innocente victime des forces armées Mauritaniennes au service de l’arbitraire raciste, a rencontré, les uns après les autres, les bureaux des membres du Congrès Américain Joyce Beatty et celui de son collègue Sherrod Brown.

Le but étant de les informer des conditions rocambolesques dans lesquelles le natif de Dabano est passé de vie à trépas, tué de sang-froid par un élément de l’armée mauritanienne.

Le comité a entamé son exposé par l’occupation injustifiée de la vallée devenue un pays conquis pour une armée monocolore déployée dans le dessein de compliquer la vie aux habitants négro-africains du pays.

Cette armée, aux ordres des pouvoirs racistes se succédant sans discontinuer, n’en est pas à ses “premiers hauts faits” dans la vallée qu’elle occupa, dans les années 80, pour y commettre toutes les indignités : déportations, exécutions extra-judiciaires, enlèvements, viols et multiplication des fosses communes.

Ces opérations d’intimidation ouvrirent la voie aux expropriations des terres fertiles de la vallée, pour le seul avantage de l’Agro business arabe.

La mort tragique de Georges Floyd, alors qu’elle suscitait partout une réprobation générale, a, paradoxalement, donné de l’ardeur à deux policiers mauritaniens qui ont fait dans la fétide imitation, en torturant Mamadou Diallo, un jeune compatriote noir, à la façon des bourreaux de la célèbre victime américaine. L’intention manifeste était de lancer un message clair aux noirs du pays: l’État raciste peut assassiner sans rendre compte à personne.

Les comportements outrageants des forces armées tirent leur explication d’une longue tradition d’impunité qui les couve depuis que, méprisant le droit des citoyens à une justice équitable, un décret d’amnistie a été voté, aux fins d’enterrer les crimes commis et soustraire les bourreaux à des poursuites éventuelles.

Le message du comité a été compris par les deux bureaux qui, aussitôt, ont promis de transmettre fidèlement à leurs patrons respectifs les questions soulevées.

Le comité a bon espoir que cette action initiée déconstruira l’image d’une armée raciste, perçue, à tort, comme un paravent sûr dans la lutte antiterroriste par certaines puissances occidentales abusées. Sous ce manteau, le système raciste, en cours en Mauritanie, poursuit, de manière sereine, sa mission de dénegrification du pays.

La conséquence la plus visible est la mise en touche des noirs, relégués dans les stations périphériques et n’influant plus sur les décisions et les orientations fondamentales du pays.

Aussi, l’actuel homme fort de Nouakchott, à l’instar de ses pairs ayant occupé la même fonction, travaille à consolider les injustices anciennes. Ghazouani, l’actuel locataire du palais ocre, refuse de traiter les dossiers lugubres, par peur, sans doute, d’éveiller la ligue des meurtriers et tortionnaires de la vallée qui sont ainsi protégés.

En plus, le régime fait dans la myopie, en traitant, de manière légère, le dossier du martyr Abass Diallo dont la maman, malgré les intimidations et pressions de toutes natures, exige, avec davantage de force, la justice pour le fils prodigue assassiné par l’arbitraire.

Cincinnati ce Mardi 1er Septembre 2020

Les Signataires:

– African Immigrants Relief (AIR)

– Forces Patriotiques de Changement (FPC)

– Mauritanian Network for Human Rights

– Mouvement Turbans Rouges

– Moritani Min Njejjittaa