En ces temps de vendettas-boomerangs pour les générations d’oligarques putschistes, la farce judiciaire doit combler toutes les curiosités : populaires, parlementaires et judiciaires. À vocation récréative pour tous publics, les fées médiatiques se chargent d’en épicer la fable burlesque pour sanctuariser la forteresse monétaire de tous les œcuménismes affairistes : la banque centrale..!
We trust in God…Et alors..?
La scène s’ouvre sur un carnaval parlementaire où le saint parrain-fondateur de la dernière fournée décennale (Kebirouhoum…) ne finit pas de brûler dans un buisson ardent. Partie de billards à trois bandes où justiciers parlementaires, ministres réservistes et patrons rivalisent de selfies judiciaires pour rhabiller un gouvernement démissionnaire. Pour éloigner les regards de la caverne bancaire pendant les vendettas, l’oligarchie sacrifie les témoins gênants à leur broyeuse judiciaire: »Modèle de satan qui dicte à l’humain : »pèche ». Et quand il pèche, il dit : je suis innocent de toi… » (Coran LIX, 16). Apothéose folklorique : une chasse aux trésors de faux dollars américains est ourdie pour paître éventuels magistrats héroïques. Suspens kafkaïen : Hiroshima ou Nagasaki ? Surprises médiatiques: panégyrique suspect à l’actuel gouverneur et un secrétaire d’état américain adoube le président du pays qui se gave de faux dollars. Curieuses onctions publiques pour faussaires du fleuron planétaire de tous fonds monétaires : »We trust in God…et alors? »
Caisses, encaisses, re-caisses et décaisses
Coffrée de fortunes sonnantes et trébuchantes, la banque centrale brigue les paradis judiciaires tel satané satan du Roi Hemam : »IblisHemammlaneemneddinieuouidourlakhreu ». Tel démon plébiscité en enfer par son cercle de fidèles pieux, la banque égrène son chapelet de muftis bancaires : «Comité de conformité aux prescriptions de la Charia » (art.37-39) et Conseils général, politique et prudentiel où s’additionnent les pachydermes régaliens : président, gouvernement et ministères des finances et justice (art.19-27). Hélas, la présidence perd ses canines protocolaires telle vieille édentée qui partage le pain sec de satan au purgatoire. La porte-serviette de son cabinet avoue ses missions de caisses, encaisses, re-caisses et décaisses: »Elle aurait bien convoyé les eurobidons que le gouverneur ordonne d’échanger en ouguiyas et reblanchir en euros de banque. Première opération en 2016: » 180.000 eurobidons eddourouErri-assadhark bel3ajleu… »
Dame Devises et Madone du Musée
Les lampistes embastillés confirment les faits déjà reconnus par la banque et le cabinet présidentiel. Mais à l’instar de leurs ex-gouverneurs et ministres tutélaires, ils ne peuvent les endosser car la banque aurait elle-même réquisitionné un artiste contractuel dans son musée pour scanner les eurobidons de la présidence où joyeux drilles les recyclaient sous les ors de la république. Circonstance accablante : la caissière n’est autre que la »Dame Devises de son état ». Si familière aux ministres, magistrats, hommes d’affaires ou simples voyageurs, le citoyen la reconnaissait à la télévision publique : »Madone du Musée » de la banque. Femme, épouse et mère de famille accaparée par son enfant autiste: »sans traitement ni suivi médical ». Ni commerce ni richesse ou train de vie : »une seule maison à crédit-hypothèque de huit millions d’ouguiyas à la banque populaire avant d’être embauchée à la banque centrale (2007). Deux cent mille ouguiyas sur compte personnel à la banque centrale ». Sans enrichissement personnel, difficile de suivre la chevauchée infernale..!
Carrefour de toutes les corruptions
Tel satan de Hemam répondant aux milices traquant un repris de justice infernale, telles banque centrale et ses tutelles statutaires devant la justice du peuple : gouverneurs, premiers ministres, ministres des finances et justice, trésoriers voire magistrats. En effet, tous les chemins de corruption mènent à la banque centrale : enrichissement miraculeux de faux hommes d’affaires, détournements de fonds publics, blanchiments divers, marchés noirs et informels…Même le blanchiment judiciaire du même régime militaire ?
Cheikh Touré