Le bâtonnier de l’ordre national des avocats, Me Brahim O. Ebety a annoncé ce mardi que l’état mauritanien a décidé de commettre un groupe de 60 avocats pour défendre ses intérêts dans le processus judiciaire en cours relatif aux présomptions de corruption lors de la dernière décennie.
Lors d’un point de presse mardi au palais des congrès, le bâtonnier de l’ONA a dit que ce groupe d’avocats qui défend les intérêts de l’état se constitue partie civile lors du processus en cours.
Ce groupe d’avocats compte en son sein de grands noms du barreau mauritanien, à l’image d’anciens bâtonniers mais aussi de brillants avocats de l’opposition en plus d’autres avocats connus pour leur penchant pour les droits de l’homme et leur activité au sein de la société civile.
La constitution de ce groupe intervient en même temps que l’avancement des enquêtes préliminaires menées par la police des crimes économiques et financiers sur la base de données contenues dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire transmis à la justice à la fin du mois de juillet dernier.
Le plaidoyer de ce groupe d’avocats devra porter essentiellement sur la défense des intérêts de l’état à recouvrer les biens détournés au cours de la dernière décennie.
Ce groupe d’avocats sera opposé à un autre qui s’est constitué, il y a quelques jours pour défendre l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz.
Ce pôle d’avocats assurant la défense de l’ancien président a fait prévaloir l’idée que celui-ci disposait d’immunité et qu’il ne pouvait être jugé que dans le seul cas de haute trahison et seulement par la haute cour de justice.
Une approche battue en brèche par les avocats de l’état qui soutiennent que le président de la république perd systématiquement son immunité une fois qu’il n’est plus au pouvoir.
Source : Sahara Médias (Mauritanie)