Malgré son départ du pouvoir en août dernier l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz continue à hanter la scène politique mauritanienne.
A en croire l’hebdomadaire « Jeune Afrique » qui a beaucoup profité des largesses de l’ex homme fort de la Mauritanie, ce dernier serait sur le point d’effectuer un retour en force sur le devant de la scène, par l’entremise de son fidèle ami Boidiel qui compte faire renaître de ses cendres le parti « Wiam », qui avait rejoint avec armes et bagages l’UPR, en vertu d’un accord qui a très vite capoté, avec l’éjection de Mr Boidiel de son poste douillet de Vice-président de l’Assemblée Nationale.
L’ex président semble très sûr de son bon droit ce qui est tout à fait étonnant quand on sait qu’il est dans la ligne de mire d’une enquête parlementaire portant sur beaucoup de dossiers économiques très compromettants.
Accusé d’enrichissement illicite et de gestion népotique l’on se demande par quel coup de baguette magique il pourrait échapper aux mailles du filet.
Quoiqu’il en soit l’alliance Aziz/Boidiel, deux hommes puissants et bien friqués, risque de faire très mal dans un contexte politique marqué par les tâtonnements du pouvoir en place et les incertitudes au sein du puissant parti UPR, pratiquement en hibernation depuis l’avènement du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani.
Beaucoup de ses cadres sont dans l’expectative et craignent d’être emportés dans une éventuelle vague réformatrice qui tarde d’ailleurs à se faire jour.
Dans un tel contexte d’incertitude, ces cadres n’hésiteraient pas à rejoindre leur ex mentor, avec armes et bagages, même si beaucoup d’entre eux s’étaient empressés dès son départ à le vouer aux gémonies, par pur opportunisme et par calcul politicien.
Ainsi donc, le retour de Aziz sur la scène politique si jamais il se réalisait va profondément bouleverser la donne et ce sera un coup dur pour le président Ghazwani qui aura du mal à gérer cette patate très chaude.