Concernant la Mauritanie, l’étude a révélé des transferts financiers d’une valeur de 182 millions $ (environ 62 milliards ouguiyas anciennes) de la valeur de l’aide étrangère, effectués par des responsables mauritaniens vers des centres financiers offshore connus pour leur opacité et leur gestion privée de fortune, dont 150 million $ ont été placés dans des comptes bancaires et 32 millions $ transférés dans des paradis fiscaux.
Les fonds d’assistance économique transférés depuis la Mauritanie étaient supérieurs à ceux illégalement détournés des Etats du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée-Bissau, couverts aussi par l’étude, indique-t-on.
Au Mali, au Burkina Faso et en Guinée-Bissau, les fonds détournés vers les paradis fiscaux et peu surs se sont élevés respectivement à 160, 120 et 24 millions $, souligne le document.
«Une partie de l’aide publique au développement dans les pays pauvres est détournée vers les paradis fiscaux, ce qui représente 5% de l’aide financière fournie par la banque mondiale à 22 pays. Le taux de fuite présumée s’élève en moyenne à 7,5 % », révèle l’étude de la banque mondiale.