Jeudi 2 mars, un groupe de cultivateurs maliens essaie d’aménager une superficie cultivable qu’il exploitait depuis quelques années suite à un accord tacite entre les deux communautés de part et d’autre d’une frontière mal définie et dont le bornage est toujours reporté.
Il s’agit d’une zone frontalière sur laquelle chaque Etat revendique sa souveraineté. L’accord tacite en question ou l’entente fut parrainé officieusement côté mauritanien par le grand notable et ancien maire de Gogui, le défunt Husseini Ould Elkowry très célèbre pour son courage et son dévouement pour les causes nationales d’après ceux qui l’ont connu de son vivant.
Ses fils ont décidé unilatéralement de rompre la rétrocession, dont les clauses ne sont pas connues ou ne sont pas rendues publiques, que leur père a faite dans sa vie.
C’était la goutte qui a fait déborder le vase ou l’étincelle qui a failli allumer le feu…..mais jusqu’à quand?
Dans ce genre de situations, des investigations par les autorités compétentes s’imposent pour faire la lumière sur ce rebondissement et éviter toute escalade. Les sages, qui réglaient à l’amiable ce genre de problèmes, ne sont plus de ce monde.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, un calme précaire règne dans la zone sous haute surveillance. Mais la situation peut dégénérer à tout moment. Les mauvaises langues et les esprits sataniques sont entrés sur la ligne et tirent déjà sur la fibre très sensible du communautarisme. Ce qu’il faut justement éviter. Mais comment et à quel prix?
En tout cas, c’est dans cette zone située sur la frontière litigieuse qu’un malien chef d’arrondissement a trouvé la mort il y a de cela quelques années.
Source : Le Calame (Mauritanie)