Le diagnostic du président de l’IRA à l’extérieur du pays sur un Etat mauritanien injuste et inégalitaire depuis les indépendances est mal vu par la classe dirigeante et le lobbying esclavagiste.
« Le prix du courage » décerné à Ould Abeid à Genève pour son combat contre l’esclavage en Mauritanie a une saveur de libertés que le pouvoir actuel tente de minimiser laissant les réseaux sociaux donnant libre cours aux polémiques sur le discours du président de l’IRA.
C’est un discours qui fait un état des lieux de l’esclavage en Mauritanie avec des cas récents mettant en cause l’application de la loi incriminant la pratique de l’esclavage.
Au-delà de cette problématique le leader Haratin pointe du doigt l’exclusion également des négro-mauritaniens et les exactions commises contre eux depuis plus de 3 décennies. Et l’expression utilisée « apartheid arabo-berbère » est une réalité politique qui désigne un Etat à caractère raciste.
Les exemples de discrimination de ces deux composantes nationales dans toutes les sphères de la nation ne sont plus à démontrer. C’est une vérité qui fâche pour les tenants d’un Etat qui peine depuis sa naissance à instaurer un état juste et égalitaire.
Les critiques sur les réseaux sociaux d’anti-arabe ou contre le gouvernement ou l’utilisation du mot apartheid comme une fausse réalité, concourent à cacher la politique d’autruche sur la cohabitation de tous les gouvernements successifs à Nouakchott de Ould Daddah à Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Source : Kassataya (France)