La sortie récente de Biram DahAbeid sur le système des castes dans la société négro-africaine est une sortie qui dénote d’un courage respectable et que je hisse au summum du panthéon des Vérités. Dire que notre système de castes est une aberration pire que le système des castes en Inde (l’intouchabilité) est, je dirai même, une tautologie, une battologie, et une évidence évidente, que malheureusement beaucoup de nos intellectuels et leaders politiques refusent d’affronter sans cagoules. Merci, Biram de ton courage!
Biram ne généralise pas du tout ; il fait le discernement. Je suis un de ses proches et il sait parfaitement bien que c’est un système que je dénonce constamment et sur toutes les plateformes, mêmes souterraines. Je ne me sens pas visé, individuellement, par cette sortie même si j’appartiens à un de ces groupes cités et ma famille compte parmi elle des conservateurs absolus, têtus et ardents défenseurs du féodalisme.
Mon avis, humblement soumis–pour reprendre la formule de Dan Rather–est que ceux qui voient en cette sortie de Biram une généralisation ont, soit mal interprété cette sortie, ou peut-être sont-ils simplement animés d’intentions de nuire, de diluer la teneur et la véracité de ses arguments en jouant cette même carte identitaire que Biram, très justement, déplore.
Bien sûr Biram n’a pas ce que j’appellerai « le monopole du dégout », mais je pense, humblement, que sa stature actuelle en Mauritanie et dans le monde est une opportunité pour dénoncer les tares retardatrices de cette société en retard et en déphasage avec le train de l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, aucun argument ne justifie, ni l’esclavage, ni le féodalisme, ni le conservatisme pire (je dis bien pire et non pur) et dur.
Herkouf Herkouf via facebook