Il ressort des sorties véhémentes de Mohamed Ould Abdel Aziz un sentiment de frustration et de regret sur le choix porté par l’ex-président sur son désormais ancien ami Ghazouani.
L’histoire donnerait –elle raison à ceux qui avaient cité des indiscrétions qui auraient filtré de l’entourage familial du président sortant qui murmuraient que le parrainage de la candidature de l’ex-ministre de la défense n’était pas du goût du cercle politico-tribal d’Aziz.
Ce dernier, à priori, ne soupçonnant rien, hésitait pourtant à tirer son joker de la shoot liste des amis les plus intimes. Avant de se résoudre à placer son pion. Et c’est parti pour le meilleur ou pour le pire.
Le destin avait écrit que le successeur s’appellera Mohamed Ould Ghazouani . Ami et complice de valeur. Qui dit mieux ? Le choix était loin d’être fortuit pour Aziz qui vouait une confiance aveugle à son dauphin dont le séjour aussi long soit-il dans les eaux du palais ne le transformerait en requin. Cette mutation biologique a-t-elle eu métaphoriquement lieu dans l’entendement du grand batracien ?
Depuis l’atterrissage forcé sur une piste glissante qui lui a valu tant de défaillances mécaniques, la cocasse compagnie « Azurline » s’est brulée les « z’ailes ». Toutes les tentatives de rebondir sont vaines. De regrets en regrets, le pilote dans sa solitude médite sur ce qui lui est arrivé. Lui qui ne pouvait imaginer un instant être victime du sale temps politique que la météo de l’upr n’a pas voulu lui signaler.
Rien n’y fait, le projet prématuré de récupération politique d’une formation acquise à son compère d’antan est mort dans l’œuf laissé dans sa basse-cour vidée de ses gallinacées. Perdue dans ses pensées Aziz crie à la trahison. Sans moyens pour se venger de ce qu’il considère comme une persécution, il fait de la mauvaise communication à tout va lui qui n’a jamais porté la presse dans son cœur.
Les derniers propos ont-ils trahi sa pensée martyrisée quand il se livra à une sorte d’introspection d’une amitié de longue date qu’il enterra définitivement dans les cimetières de l’oubli. Sans regret ? Le grand regret est d’avoir commis une erreur de casting. L’amitié a des raisons que la raison ignore pour pasticher Pascal. Le pire des gestes, c’est plutôt de cracher sur sa soupe.
Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)