La première phase du projet devait déverser une quantité de 5000m3/j pour épancher la soif de la capitale économique. Mais il n’en a jamais rien été. Explications. Pour un mirage, c’en est véritablement un. L’Etat a mobilisé près de 6.3 milliards pour trouver une solution à la pénurie d’eau qui sévit depuis quelques années dans notre capitale économique.
Le projet vendu supposait, de version officielle, le renforcement du système d’approvisionnement de la ville de Nouadhibou en eau potable avec 5000m3/ jour comme première étape. Pour cela, des travaux annoncés concernaient forage, équipement, et extension de 9 ouvrages de production, construction et équipement d’une station de dessalage de l’eau de mer et enfin la réalisation d’un réseau de branchement de 24km de tuyaux.
Rien ou presque rien n’a été fait de ce gigantesque projet…virtuel. Le déluge était même prévu avec l’achèvement des trois étapes du projet portant la production à 15000 m3/jour.
L’inauguration de cette première phase de la station de dessalement s’est effectuée en présence de l’ancien ministre de l’hydraulique, Isselmou Ould Sid’El Moctar Ould Lehbib, qui a soutenu que les projets d’assainissement et d’hydraulique ont globalement coûté plus de 270 milliards d’ouguiyas anciens.
Dans la réalité, le projet de dessalement de l’eau de mer à Nouadhibou s’avère un grand leurre pour les habitants de la ville de Nouadhibou déjà sevrés d’électricité.
Les maitres d’œuvre de l’ouvrage ont même pris la poudre d’escampette laissant derrière eux une particule du projet sans suite et des citoyens s’alimentant avec parcimonie en usant de bidons usagers.
On est donc loin de résorber le déficit de l’eau. Résultat, le projet est encore repris sous forme d’un PPP (Partenariat/Public/Privé). Mais il n’a pas encore trouvé ni régie, ni concessionnaire.
Combien l’Etat a-t-il déboursé en réalité dans cette affaire ? Pourquoi les partenaires chargés de construire l’ouvrage ont-ils pris leurs jambes à leurs cous ? Certaines sources parlent de plus de 3 milliards partis en fumée.
Source : Mauriweb (Mauritanie)