Réunis en Mauritanie, les oulémas, imams et prêcheurs des pays du Sahel proposent aux États de nouvelles méthodes d’enseignement d’un islam modéré dans les écoles républicaines pour contrecarrer l’extrémisme et l’intolérance.
Le document portant cette proposition a été adopté à l’issue d’une réunion tenue ce jeudi à Nouakchott en présence des leaders religieux des pays du G5 Sahel et de l’Algérie.
Le projet d’un enseignement ouvert et tolérant dans les écoles de la sous-région est porté par la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (Lopis) dont le siège se trouve à Alger. Une nouvelle approche de l’islam est contenue dans un manuel qui bannit toutes les formes d’extrémisme religieux.
« C’est notre objectif : bannir l’extrémisme sous toutes ses formes. Le fondement essentiel de l’islam, c’est la tolérance. Il faut accepter l’autre. L’enfant d’abord, c’est l’école, la famille et son environnement direct.
Il faut essayer de cerner son éducation par rapport aux trois milieux », insiste Cheikh Alpha Dakounta, vice-président de la Ligue islamique du Sahel, un des imams et prêcheurs de la mosquée de Tombouctou au Mali.
Former les enseignants
Des enseignants ont été déjà formés aux nouvelles pédagogies pour mieux promouvoir le projet, comme l’explique Mohamed Housseini Nama Dina, imam de la ville d’Agadez au Niger : « Les enseignants eux-mêmes étaient depuis tout temps notre objectif. D’abord, il faut bien les former, puis il faut les inciter à s’instruire davantage. »
L’objectif de la Ligue islamique du Sahel est de parvenir à convaincre les États d’appliquer au plus vite cette nouvelle pédagogie religieuse dans les établissements scolaires publics de toute la sous-région.
Source : RFI Afrique