Dans un article récemment publié, le président de la Cour pénale spécialisée dans la lutte contre l’esclavage, la traite des personnes et le trafic illicite de migrants en Mauritanie, Sidi Mohamed Cheina, dresse un bilan optimiste après cinq mois d’activité de cette juridiction créée par la loi n°039/2024. Il évoque des résultats satisfaisants, l’indépendance des décisions judiciaires, et la reconnaissance de partenaires internationaux comme les États-Unis, la France ou l’Espagne.
Mais derrière cette présentation flatteuse, une analyse plus rigoureuse et documentée révèle une réalité contrastée, marquée par des limites structurelles, une opacité institutionnelle, et une fragilité persistante de l’accès à la justice pour les victimes, notamment celles issues des Communautés discriminées sur la base du travail et de l’ascendance (CDWD). Continuer la lecture

Un citoyen, faible d’esprit, dans un corps affaibli est plus facile à soumettre.
C’est un véritable message donné, lundi, par le gouvernement mauritanien, la veille de la célébration par une majorité de mauritaniens du Mithaq Al Watani (Manifeste pour les droits civiques et politiques de 2015) pour la promotion des Haratines, coïncidant avec le 29 avril, avec la nomination de personnalités issues de cette frange aux commandes des institutions des droits de l’homme dans le pays.
Pour commencer, je déterre Deyloul notre personnage historique mythique, lui qui disait : » Ma Mauritanie, mon espace, c’est le blanc de l’œil, le noir de l’œil, unis ensemble je peux voir »