Archives pour la catégorie Témoignages

L’Etat mauritanien et le racisme anti-haratine (décembre 2004)

Dans ce texte, nous tenterons d’analyser la représention haratine dans l’échiquier politique

mauritanien. Du fait de l’esclavage,   cette catégorie a toujours était exclue de l’exercice du pouvoir économique, politique etc.

 Il faut attendre le régime de Haïdallah (1980-1984) pour  voir le premier Hartani nommé comme gouverneur de région. A partir du coup d’Etat de Maawiya du 12 décembre 1984, on assiste à la nommination du premier hartini ministre. Aujourd’hui, il y a même un premier ministre haratine. Notons qu’il s’agit d’un hartani qui se réclame du parti Baath et par conséquent considère que les haratine sont des arabes. Or les arabes de Mauritanie, qu’il s’agisse des autorités, de ceux issus de certains  partis politiques ou de la population maure elle-même nient la persistance de pratiques  esclavagistes pour leurrer l’opinion internationale.

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La diplomatie mauritanienne et l’esclavage

La diplomatie mauritanienne et l’esclavage

En l’an 2002, au Canada, l’Ambassadeur de Mauritanie, dans ce pays, Abderrahim Ould

Hadrami, a été accusé par les autorités canadiennes de pratiques esclavagistes.

En rejoignant son poste d’ambassadeur, Abderrahim Ould Hadrami et sa famille, étaient

accompagnées d’une très jeune Hartania (esclave).

Traditionnellement une femme berbère ou arabe ( ici il s’agit d’une berbère ) doit avoir une

esclave. Malgré sa jeunesse, la petite Hartania faisait tous les travaux de la maison : cuisine

(méchoui et thé), nettoyage de la résidence, faisait manger et coucher les petits enfants.

Elle dormait dans la cuisine à 2 heures du matin. Puis à 6 heures, elle était debout pour

préparer les enfants de l’Ambassadeur à aller à l’école. Elle les dépose et revient à la

résidence continuer le travail incessant.

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Nouakchott (9 novembre 1999)

Nous, soussignés,

  • Agissant en notre qualité de citoyens, même si cette affirmation pouvait prêter à juste

titre à rire et à pleurer,

  • Préoccupés, voire traumatisés par le devenir de notre pays (la Mauritanie) que nous

persistons, malgré tout, à considérer le nôtre tout comme nous persistons à nous y

accrocher avec beaucoup de conviction et, mieux encore, à y croire, devenir rendu de

plus en plus aléatoire en tant que les notions de paix, de justice, d’unité et de solidarité

y semblent tragiquement absentes comme nous l’allons démontrer ;

  • Soucieux par ailleurs de faire entendre notre voix et à travers nous la voix de tous

ceux qui, comme nous, sont encore en cette aube du XXIe siècle à se demander s’ils font

réellement partie de l’espèce humaine eu égard à l’injustice, à l’oppression et à l’exclusion

dont ils font l’objet, toujours au vu et au su des Institutions de la république pourtant

censées les protéger, et dont ils sont jusqu’ici les victimes soumises et passives.

avons l’honneur et le triste privilège, de crier à la face de l’opinion nationale

mauritanienne, publique et privée. à travers des faits récits, donc vérifiables sur le

terrain et même parfois à travers les stigmates de nos corps supliciés notre révolte notre

indignation et notre ras-le-bol d’une situation qui fait de nous des citoyens de seconde zone

pour cela seul que nous soyons des haratines.

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