
Le mot Haratine, en Hassania (dialecte arabo-berbère), signifie affranchis de l’esclavage maure. Mais dans les faits, il y a très peu d’esclaves réellement affranchis. L’affranchissement, chez les Maures, ne se traduit pas par une rupture avec l’esclavage mais sa continuation sous d’autres formes. C’est ainsi que, dans les faits et les représentations, les Haratine demeurent esclaves[1].
Le mot Haratine a pris avec le temps une connotation politique. Il a été, pour la première fois, en 1974, utilisé par l’organisation de libération et d’émancipation des Haratine (EL Hor) pour désigner les affranchis et les esclaves maures. Depuis lors, cet usage du mot s’est répandu. Continuer la lecture


Bonjour chers amis et camarades,
Quand Mohamed Echriv affirme dans sa publication récente que les Haratines ne sont qu’une “transition sociale”, il ne fait pas œuvre d’historien : il se fait le scribe d’un système de domination.
Face aux discours qui minimisent ou délégitiment les aspirations politiques des Haratines, il est essentiel de rappeler les fondements historiques, sociaux et symboliques d’une revendication identitaire construite non pas contre la nation, mais au nom de sa promesse inachevée d’égalité. Ce qui est ici dénoncé, ce n’est pas seulement une lecture biaisée de l’histoire ou une posture intellectuelle discutable, mais bien un déni politique face à une réalité sociologique incontournable.
1er constat: le dialogue programmé fut précipité de façon spontanée par un déchaînement d’échanges contradictoires à la fois passionnés et relativement violents.
L’Initiative de Résurgence Abolitionniste (IRA-Mauritanie) a dénoncé ce qu’elle qualifie de discrimination institutionnalisée après la reconnaissance par le ministère de l’Intérieur de cinq partis politiques dirigés par des figures issues d’un seul groupe ethnique.