Mauritanie : Détention d’une militante anti-esclavagiste | Note d’information

Mauritanie : Détention d’une militante anti-esclavagiste | Note d’informationMadame Warda Ahmed Souleymane, membre active de l’Ira, a été arrêtée par la police, à Nouakchott, en début de soirée, le 31 octobre 2025 et immédiatement conduite vers un lieu de détention inconnu.

Contexte
La victime s’est distinguée par ses interventions remarquées lors de la 85ème session de la Commission africaine des droits de l’homme (Cadhp), à l’occasion du Forum de la société civile, tenu à Banjul, capitale de la Gambie, du 17 au 19 octobre 2025.
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Communiqué de presse sur l’arrestation et la détention arbitraires de Madame Warda Ahmed Souleymane, défenseure des droits de l’Homme en Mauritanie

Press release on the human rights promotion mission of the African Commission on Human and Peoples' Rights in the Togolese Republic

Communiqué de presse sur l’arrestation et la détention arbitraires de Madame Warda Ahmed Souleymane, défenseure des droits de l’Homme en Mauritanie

La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (La Commission) a appris l’arrestation et la détention arbitraire de Mme Warda Ahmed Souleymane par les autorités mauritaniennes le 31 octobre 2025. Continuer la lecture

De la question haratine

Des langues se délient sur la question haratine suite à un entretien publié récemment avec Mohamed Ould Maouloud président de l’UFP. Pour l’occasion et comme d’habitude, certaines langues FLAMMistes et d’autres Elhoristes « modernes » s’en prennent au MND. Profitant d’une
réserve que ne cesse d’exprimer depuis quelque temps Mohamed Ould Maouloud sur la question haratine (cette masse énorme de « col noir » qui l’ont porté au zénith), aujourd’hui des espèces de pêcheurs qui ne cessent de noyer le poisson « haratine » dans un océan de considérations théoriques et polémiques sans fin, s’engouffrent facilement dans le gouffre qui ne cesse de se creuser entre le parti UFP et son président et leurs principes fondateurs d’émancipation et d’engagement militant du MND.

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La Mauritanie est en danger de…Beydanocratie !

Oui, vous avez bien lu : en danger de BEYDANOCRATIE. Pas de mort, pas de guerre, pas de famine… non ! Le péril vient d’ailleurs : il est politique, institutionnel et monochrome !
Les faits sont têtus, et les images parlent d’elles-mêmes : la Mauritanie s’est transformée en royaume tribal déguisé en République. Tout ce qui compte — la Présidence, la Primature, la Présidence de l’Assemblée nationale, le commandement militaire, la gendarmerie, la police, la sécurité, les ministères régaliens — est verrouillé par une seule communauté, celle-là même qui se proclame “minoritaire” mais qui s’est autoproclamée propriétaire de l’État. Continuer la lecture

Mohamed Ould Maouloud ou la tentation d’un déni historique.

           Le 20 octobre 2025, lors d’une conférence de presse centrée sur les questions nationales, le président de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud, a abordé la question haratine. Sur ce point crucial, il semble confondre la prudence d’un intellectuel avec la frilosité d’un homme politique. Adoptant un ton professoral, il s’attarde à mettre en garde contre les « dérives possibles » d’une autonomie haratine, sans jamais interroger les conditions historiques, sociales et symboliques qui rendent cette évolution non seulement légitime, mais inévitable.
En refusant de penser la question haratine autrement qu’à travers le prisme de la crainte, Ould Maouloud réactive, consciemment ou non, le refoulement fondateur d’une société hiérarchisée sur la base de l’ascendance et de la domination Continuer la lecture

Sur la question haratine, le Président de l’UFP, Mohamed OULD MAOULOUD manque, une fois encore, le rendez-vous de l’Histoire

Lors de sa dernière conférence de presse, le président de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud, a répondu aux attentes sur la plupart des sujets, à l’exception de la question haratine, sur laquelle il s’est longuement attardé pour mettre en garde contre ce qu’il perçoit comme un danger : les appels récurrents, relayés sur les réseaux sociaux par certaines voix haratines, en faveur d’une autonomie politique de ces derniers. Continuer la lecture

La Cour d’appel de Paris confirme la relaxe de Diko Hanoune dans l’affaire l’opposant aux féodaux de Kaédi

Le feuilleton judiciaire opposant Diko Hanoune, militant mauritanien engagé contre la féodalité, aux notables de la Zawiya de Kaédi, vient de connaître un nouveau tournant. Par un arrêt rendu ce jeudi, la Cour d’appel de Paris a confirmé la relaxe du militant, mettant ainsi un terme à plusieurs années de procédures et de tensions. Continuer la lecture

85e Session Ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples : Esclavage par Ascendance et Terrorisme dans le Sahel, un lien méconnu

85e Session Ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples , Banjul 21 octobre 2025 Quel est le lien entre l’Esclavage par Ascendance et le Terrorisme dans le Sahel ?

Lors de la 85e Session Ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à Banjul, un événement parallèle a exploré un sujet crucial : le lien entre l’esclavage par ascendance et le terrorisme dans le Sahel. Un diagnostic alarmant sur les discriminations structurelles qui nourrissent la radicalisation.

Dans la région de Kayes, au sud-ouest du Mali, à la frontière avec la Mauritanie, un phénomène inquiétant se dessine : la vulnérabilité des communautés issues de l’esclavage par ascendance face au recrutement des groupes jihadistes. Longtemps réduits au silence par des hiérarchies sociales rigides, notamment dans certaines communautés soninké où les descendants d’esclaves étaient exclus des cercles décisionnels, ces groupes marginalisés deviennent aujourd’hui des cibles privilégiées pour la propagande extrémiste. Continuer la lecture

M. Brahim Bilal Ramdane, président de la Fondation Sahel: « Le chemin vers un dialogue véritable est long et semé d’embûches »

M. Brahim Bilal Ramdane, président de la Fondation Sahel: Un débat sur l’identité des Hartanis a inondé les réseaux sociaux et quelques plateaux de télévision. Entre ceux qui estiment qu’il est nécessaire et ceux qui estiment que c’est un faux débat, où vous situez-vous ?

Brahim Bilal Ramdane : Je vous remercie de m’offrir cette tribune pour aborder des questions de nature existentielle pour notre Nation. Concernant le débat sur l’identité des Haratines, je me range résolument du côté de ceux qui le jugent non seulement pertinent mais indispensable. Nous émergeons des limbes de l’Histoire, porteurs d’une mémoire longtemps confisquée et nous avançons vers un avenir que certains redoutent mais que d’autres appellent de leurs vœux. Ce débat est vital pour deux raisons essentielles.
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