Beaucoup de négro-africains sont sincèrement exaspérés par ce qu’ils croient être de l’indifférence teintée de doute, de la part de nombreux arabes sur la réalité des crimes commis par le régime de Mawiya Ould Taya, notamment les pendaisons de 1990.
Mais, il ne faut jamais négliger l’impact tout à fait nouveau des réseaux sociaux sur le décloisonnement des informations. Il y a tout juste 2 ans, cet impact était bien moindre qu’aujourd’hui chez nous. Wattsap, Facebook etc… ont grandement bouleversé la donne.
De sorte que beaucoup de maures sont sincères quand ils s’interrogent sur la réalité de ce qu’ils entendent ou voient maintenant à propos de ces crimes. Après tout, le langage humain a inventé un mot pour certaines choses pourtant réelles mais impossibles à concevoir et donc à accepter : on dit de ces choses qu’ elles sont « INOUÏES ».
Or, il y a un effet que peut provoquer de telles informations: la sidération. Et celle ci, à son tour peut entrainer un effet singulier: le refus d’ accepter les faits traumatisants, le déni. Et celui-ci est très souvent sincère. La seule façon d’amener les uns et les autres à se comprendre et à œuvrer à trouver ensemble les justes solutions aux problèmes soulevés est d’ouvrir au grand jour, les débats pour qu’éclate la Vérité.
Alors tous pourraient être d’accord avec sa jumelle: la Justice. Et avec leur sœur cadette: le Pardon. Dommage que l’expérience des « journées de concertation » de 2006, n’aient pas été menée à leur terme. Mais il n’est jamais trop tard pour une authentique réconciliation.
Gourmo Abdoul Lo
Source : Adrar Info (Mauritanie)