Quelles que soient ses tentatives d’explication et de lavage à grandes eaux de ses nouveaux camarades concepteurs du génocide qui ne dit pas son nom, cette nouvelle donne change tout : elle inflige une double peine aux victimes du génocide.
Fait nouveau aggravant : sur les réseaux sociaux, des individus se réclamant publiquement de son organisation s’en prennent ouvertement, sans discernement ni retenue et dans sa globalité, à une communauté déjà meurtrie.
Il ne les condamne pas, ne désavoue pas leurs propos haineux et mensongers. Son silence laisse penser qu’il serait consentant et dire « ko maayDo tan booraa, kallaanan baane ya feere nan bono » qui veut dire malheur au mort.
Face à cette dérive de plus, Bocar Oumar Ba tire la sonnette d’alarme et écrit sur sa page facebook, le 5 juillet 2018 « …un audio publié dans le forum « Ira Sawab campagne », où un débile nommé XXXX insulte copieusement la communauté pulaar sans autre forme de procès.
Dans un propos où la vulgarité dispute le haut du pavé aux mensonges les plus éhontés, l’homme tient les haalpulaar pour responsables de tous les malheurs du pays ».
La saignée dans son camp et le rétrécissement du cercle de ses soutiens expliquent-ils cette folie destructrice? L’ambiance de pré-campagne électorale justifie-t-elle sa nervosité? Ce poste de député qu’il convoite lui donne-t-il le droit de marcher sur les morts? A l’évidence, non. Sa stratégie porte un nom : le cynisme politique.
S’il persistait dans le cynisme, ses soutiens inconditionnels pourraient se limiter au périmètre de sa famille et la nature ayant « horreur du vide » lui préférera probablement un autre chef politiquement correct, dans les standards attendus d’un leader d’opinion qui ne navigue pas à vue au gré d’intérêts à court terme, respectueux de l’éthique et capable de mener à bon port le combat juste qu’il déclare porter.
D’autres déclarations similaires sont postées à profusion sur WhatsApp par des individus qui ne se réclament d’aucune organisation. Il est attendu de la classe politique, des condamnations fermes et des autorités l’application de la loi. Pour mémoire https://www.senenews.com/actualites/societe/mauritanie-un-genocide-qui-ne-dit-pas-son-nom-par-cire-ba-et-boubacar-diagana_226712.html
Ciré Ba – Paris, le 8 juillet 2018
Source : Adrar Info (Mauritanie)