Le président d’honneur du Front National s’est une nouvelle fois illustrée à travers des propos choquants. Lors d’une conversation mardi à Marseille, portant sur l’explosion démographique, Jean-Marie Le Pen a déclaré que « Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois ». Ce serait en effet lors d’une discussion avec le maire FN de Cogolin (Var), Marc-Etienne Lansade, à un cocktail de presse prévu une heure avant son discours au Palais de l’Europe du parc Chanot, que le père de Marine Le Pen aurait tenu de tels propos.
Evoquant l’ « explosion démographique dans le monde », le « risque de submersion » de la France par l’immigration et « le remplacement de la population qui est en cours » à cause notamment de la « faible natalité du continent européen », l’ancien patron du FN, candidat aux européennes dans la circonscription Sud-Est, a affirmé qu’il allait faire un discours « très grave », lit-on sur RTL.
« Ils ont des yeux et ne voient pas. Ils ont des oreilles et n’entendent pas », a-t-il prophétisé, faisant référence à un livre écrit par la démographe Michèle Tribalat, « Les yeux grands fermés ». La conversation entre les deux hommes se poursuit : « Il n’est jamais trop tard », lance alors Lansade. Ce à qui Jean-Marie Le Pen a répondu : « Il n’est jamais trop tard, mais il est bien trop tard quand même ». C’est alors à ce moment que l’ex-patron du FN a lancé : « Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois ».
Pas de polémique, selon Le Pen
Jean-Marie Le Pen a tenté de s’expliquer ce mercredi 21 mai, affirmant que ses propos relevait d’une simple « observation » démographique. « Je ne vois pas comment on peut polémiquer sur un tel sujet. Moi, je suis un adversaire résolu de tout ce qui touche à l’intégrité des populations, mais on n’y peut rien. Moi, je ne maîtrise pas ces phénomènes, j’essaie de voir quels vont être les équilibres demain que nous devrons prendre en compte », a-t-il dit mercredi lors d’une conférence de presse.
« Moi, je dis que la France doit se préparer à subir le choc, le torrent migratoire, par l’extension continue de la population mondiale », a ajouté Jean-Marie Le Pen. Le virus Ebola est, selon lui, une « maladie terrible ». « Comme les guerres nucléaires ou internes, il est de nature à modifier cette évolution [démographique] qui en elle-même est catastrophique ». « Dans certains pays à forte croissance démographique comme le Nigeria, malheureusement il n’y aura pas de quoi les nourrir », a-t-il fait valoir.
Au 20 avril 2014, on comptait au total 208 cas dont 136 morts en Guinée et 34 cas dont 11 morts au Liberia. Les propos du candidat FN aux européennes ne devraient pas enchanter les familles ayant perdu un proche à cause du virus Ebola…
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