Suite à l’article anonyme du calame intitule – Esclavage : Ould Abdel Aziz persiste- publié sur votre site le 30 novembre 2015, faisant référence entre autre aux livrables de l’initiative des maires tenue à Aleg le 22 novembre et dont on cite : Or, il est évident queMohamed o Abdel Azizne croit pas a ce qu’il dit: D’un, ses messagers aux tribunes internationales lui ont certainement fait part des rapports des nations unies faisant état de l’existence de 300.000 cas d’esclavage en Mauritanie.
De trois, la dernière réunion d’Aleg ou une quarantaine de maires envoyés parAziz ont reconnu les conclusions des rapports onusiens sus mentionnés. Fin de citation. Nous vous invitons d’abord à prendre connaissance de la déclaration engageant les maires dans le cadre de l’initiative d’ALEG.
«Nous, maires réunis dans le cadre de l’initiative d’Aleg, le 22 novembre 2015 ; conscients de l’importance de nos responsabilités, de la nécessité de préservation de la cohésion sociale et de la consolidation de l’unité nationale comme base fondamentale de tout développement ; forts des enseignements de notre sainte religion et de la force de l’arsenal juridique en vigueur en République Islamique de Mauritanie.
Avons décidé de nous inscrire dans une dynamique opérationnelle pour contribuer à l’éradication du phénomène de l’esclavage éventuel et la lutte contre ses séquelles.
Aussi, nous lançons un appel solennel à tous ns collègues maires, aux élus, au gouvernement et à tous nos partenaires au développement ainsi qu’aux organisations nationales et internationales des droits de l’homme et à toutes les forces vives pour la participation concrète et positive afin d’atteindre ces nobles objectifs ».
En suite, nous tenons à apporter les précisons suivantes :
1/ Ce qui s’était passé à Aleg s’est d’abord distingué par la clarté de l’objectif et la transparence dans la méthodologie ce qui a d’ailleurs justifié une très forte adhésion des populations. Un fait unanimement reconnue sans précédent au niveau de la moughataa d’Aleg.
2/ L’événement a été entièrement et soigneusement illustré par l’image et le son. En plus, toutes les étapes du travail ciblé par l’initiative ont été sanctionnées par les PV des nombreuses commissions chargées de ratisser le territoire de la commune à la recherche de cas éventuels d’esclavage ou cas semblables.
3/ Le lancement de l’initiative avait respecté toutes les formes légales par la tenue d’un conseil municipal extraordinaire ouvert au public pour designer une commission technique regroupant toutes les composantes de la société (élus, syndicats, société civile etc.) Cette commission est chargée d’enquêter sur l’existence de cas éventuels d’esclavage.
4/ Les travaux des différentes commissions sur le terrain ont toutes conclu par l’absence totale de cas d’esclavage a Aleg.
5/ Ces travaux ont ensuite, fait l’objet d’un rapport de synthèse qui a permis de déclarer la commune d’Aleg « propre » sans esclavage.
Enfin, ce rapport final a lui aussi, fait l’objet d’une restitution publique à la maison des jeunes d’Aleg qui, pour la circonstance avait connu un afflux massif des forces vives de la commune (Imans, notables de la Moughataa,ONG et tous les responsables des quartiers etc..) Après la lecture de ce rapport, les interventions du public présent se sont succédées. Parmi elles celles de deux activistes d’IRAet deux de SOS esclave (l’image et le son à l’appui).
A la grande satisfaction de certains et sans doute la surprise pour d’autres, aucun intervenant n’a pu mettre en cause les résultats des travaux des commissions et encore moins, les conclusions du rapport de synthèse rendu public. Au contraire, un activiste d’IRA a reconnu publiquement et explicitement (son et image a l’appui) que l’esclavage n’existe plus et qu’il faut plutôt parler de séquelles.
Ce qui au passage, remet clairement en cause l’existence des 300.000 esclaves cités dans le fameux rapport des nations unies et dont la source mérite bien d’être connue.
En effet, notre démarche constitue, une rupture totale avec les discours politiques largement médiatisés et très souvent orientés vers l’extérieur pour ternir l’image de la Mauritanie et qui n’ont apporté au pays que les prémisses de la division sociale et de la haine entre ses paisibles citoyens.
Cette démarche que nous venons d’expérimenter a Aleg a la satisfaction de tous, se veut une action apolitique et participative impliquant toutes les populations locales. Une action concrétisée sur le terrain et portée par le peuple. Elle se traduit par une enquête exhaustive ciblant tous les foyers et exploitant toutes les informations susceptibles de contribuer à l’identification de cas éventuels de pratique esclavagiste.
Tous les cas d’esclavage éventuellement identifiés sont d’abord traités et au besoin, rendues publiques avant d’être validées par une délibération d’un conseil municipal extraordinaire dont les travaux seront transmis à la justice avec un fond de dossier.
Le réseau des maires sera tenu de s’assurer de l’application rigoureuse du puissant arsenal juridique en vigueur dans ce domaine. A cet effet, nous n’avons aucun doute sur la ferme volonté du pouvoir actuel d’appliquer les lois en la matière.
Par rapport a une soit disant reconnaissance du rapport des nations unies par les maires présents, nous rappelons simplement (image et son a l’appui) que ce chiffre de 300.000 « cas effectifs » d’esclaves a été cité par un maire comme exemple de mauvaise foi de la part de certaines ONG nationales pour nuire a leur propre pays tout en souhaitant, que ces dernières acceptent bien de les dévoiler.
Nous sollicitons aussi très vivement le concours des nations unis pour nous aider a avoir le secret ayant permis a leurs experts d’identifier prés de 10% de la population mauritanienne encore soumises a l’état d’esclavage réel. De ce qui précède, il nous semble donc, inutile de chercher à déformer la réalité de ce qui s’est passé a Aleg.
Affirmer que les maires sont envoyés par Aziz ou qu’ils soient a la solde d’un expert des nations unies pour lui valider des chiffres que nous considérons d’ailleurs peu crédibles, ne changera en rien, a la volonté des maires engagés dans le cadre de l’initiative d’Aleg et dont l’objectif principal est d’ouvrir au peuple mauritanien la voie la plus simple et la mieux partagée par la base populaire, lui permettant de s’approprier la solution de cette question d’esclavage et de pouvoir, preuves a l’appui, déclarer au niveau de chaque commune, que la pratique de l’esclavage n’existe plus en Mauritanie.
A cette fin, nous espérons l’adhésion de tous et particulièrement des ONG actives dans ce domaine et censées saisir cette opportunité pour mieux orienter et crédibiliser leurs actions.
Nous remercions les ONG qui nous ont déjà officiellement signifié leur soutien. Aussi, nous souhaitons que cette initiative ne soit pas interprétée ou comprise par certains comme étant, une manière de leur couper l’herbe sous les pieds
Source : Le Calame (Mauritanie)