Le Sénégal et les Futures Menaces Sécuritaires

Le Sénégal et les Futures Menaces Sécuritaires

Le Sénégal et les Futures Menaces Sécuritaires-La Chine, l’Iran, la Lybie, le Soudan, la Guinée-Bissau, et la Mauritanie Impact et Conséquences Naturelles (Par Ami Collé Diaw)

Entre 2015 et 2020, les menaces sécuritaires pourraient doubler avec la recrudescence des actes criminels motivés par la piraterie, le trafic des stupéfiants, la prolifération des armes légères, et/ou le trafic humain.  Dans le même temps, des statistiques prévoient une croissance exponentielle du nombre des ressortissants chinois au Sénégal de même qu’une légère transformation ethnique notamment dans la presqu’île du Cap Vert où la progéniture chinoise, née à Dakar au début du millénaire [1], pourrait revendiquer sa nationalité sénégalaise et les mêmes droits que les citoyens sénégalais.  Parallèlement, pendant que certains Sénégalais dénoncent des achats et des ventes de passeports sénégalais dans la capitale sénégalaise et les petits villages lointains du Sénégal, des ressortissants libyens, bissau-guinéens, nigérians, libanais, syriens, et ceux d’autres pays africains, célèbrent leur pendaison de crémaillère dans la capitale sénégalaise avec quelquefois dans la poche, un passeport sénégalais, voire des lopins de terre sénégalaise.  Toutefois, cette affirmation n’entend incriminer ni les administrations sénégalaises antérieures ni l’administration présente, encore moins les étrangers qui vivent au pays de la Téranga [2] en conformité avec les règles et les lois qui y sont déjà établies.  Au contraire, elle appelle à la reconstruction de l’identité éthique professionnelle pour une sécurité nationale sénégalaise forte et pérenne.

    Ceci dit, il faut préciser que la vente des passeports sénégalais provient d’une source officieuse.  Elle doit donc être prouvée pour fonder sa crédibilité.  Cependant, s’il est vrai qu’une portion des passeports sénégalais s’achète ou s’achetait dans un marché illégal, crépuscule, ou clandestin, cela pourrait entraîner des confusions et des conflits d’intérêts gravissimes dans un Sénégal qui, inéluctablement, risque de connaître des épisodes de crises graves en provenance du ‘pentagone macabre africain’(PMA) [3].  Cette inquiétude ne prône ni la xénophobie ni l’exagération.  Elle se trouve au centre des débats stratégiques concernant le Sénégal et son ‘triptyque gamma’ [4].  Malheureusement, cette situation existe au moment où l’infiltration taciturne et progressive au Sahel de quelques groupes comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Anṣār ad-Dīn, Boko-Haram, et l’Etat islamique d’Irak et du Levant (l’EIIL) [5], continuent d’éclabousser la situation géopolitique des pays de l’Afrique de l’ouest, en basculant leur politique étrangère tantôt autour d’une « paix turbulente», tantôt vers des conflits d’intérêts exogènes, compliqués par la mainmise chinoise.

Ainsi, entre le mois de novembre 2014 et celui de mars 2015, Boko-Haram, un groupe islamiste nigérian, a semé la terreur au nord du Nigéria, en infligeant des actes léonins contre la population civile nigériane, et en commanditant contre des victimes à la fois nigérianes, nigériennes, et tchadiennes, des embuscades de façon imprévisible, arbitraire, et anarchique.  Sans représailles, Boko-Haram pourrait remettre toute la stabilité de l’Afrique occidentale en question.  Ce qui, par conséquent, pourrait affecter la sécurité nationale sénégalaise.  En outre, entre 2013 et 2015, les medias ont annoncé des affrontements très meurtriers entre des populations civiles et des autorités gouvernementales, successivement, au centre commercial Westgate à Nairobi, à Ottawa, à Sydney, à Paris, à Tunis, et à Sanaa, la capitale yéménite.  Durant la même période, plus exactement le jeudi 2 avril, 2015, le Kenya fut victime d’une seconde attaque.  Une des ses universités située dans la périphérie kenyane fut attaquée, et les forces assaillantes ont utilisé des armes aussi ou plus puissantes que celles des autorités gouvernementales à la fois au Kenya, au Canada, en Australie, en France, en Tunisie, et au Yémen.  Par conséquent, une question légitime surgit !  Qui est en train d’armer le civil ?

Peut-être qu’une petite rétrospection pourrait apporter des éclaircissements.  Par exemple, en octobre 2010, treize cargaisons d’armes transitèrent au Nigéria pour enfin arriver à une destination gambienne.  Ces armes, en provenance de l’Iran, ressemblaient à celles qui ont été utilisées en Casamance pour assassiner des militaires sénégalais. Ce qui a amené des suspicions vis-à-vis de l’Iran, a causé une brève rupture diplomatique entre le Sénégal et l’Iran, et a entraîné des malentendus entre le Sénégal et la Gambie et le Sénégal et le Nigeria.  Par conséquent, le Sénégal et la Gambie connurent une crise diplomatique assez significative et une période de psychose durant laquelle les Sénégalais et les Gambiens ont eu à reconnaître les ambigüités et la complexité qui désormais définissaient leurs rapports bilatéraux.  Entre autres, quand le gouvernement sénégalais a soupçonné l’Iran dans l’affaire de vente d’armes lourdes en direction de la Gambie, il a accusé le gouvernement gambien d’ingérence dans le conflit casamançais.  Similairement, le gouvernement gambien a élargi son camp d’amis, en accusant le gouvernement sénégalais d’être impliqué dans l’achat d’armes à destruction massive en provenance de Paris, pour, d’après toujours la Gambie, éventuellement déstabiliser à la fois la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie.  Une dichotomie de cette ampleur entre le Sénégal et la Gambie, a eu des répercussions politiques très graves et a intensifié des enjeux géopolitiques complexes entre l’Iran et le Sénégal.  Ce qui n’a fait qu’augmenter les stratégies d’infiltrations d’armes qui existaient déjà dans plusieurs capitales africaines.

    Une telle opacité des armes proliférées, rejoint l’une des analyses de Marc Brenner :

Janvier 2009.  […] Dans quelques heures, cet habile homme d’affaires israélien reconverti en marchand d’armes doit accueillir une délégation officielle de Centrafrique.  […] Soudain, le téléphone de Sternfeld retentit. Des rebelles viennent d’attaquer un détachement des forces centrafricaines dans la région de Ndélé, frontalière du Soudan. Il y a des morts […] Complexe à réaliser sans l’aval de la France, qui a toujours soutenu militairement les troupes de François Bozizé, l’accord avec Israël ne verra finalement jamais le jour […] Confronté à diverses rébellions aux frontières nord et est, le général s’était laissé convaincre par Samuel Sternfeld de la nécessité de bâtir une armée plus imposante que sa garde présidentielle composée d’un petit millier d’hommes. Bozizé y voyait aussi l’occasion de se détacher de la pesante tutelle française. Pour ce faire, l’industrie militaire israélienne était prête à tourner à plein régime : drones, blindés, armes légères et vedettes de la marine ont été proposés au régime de Bangui, de même que du matériel d’écoute et de renseignement. Sans grandes ressources financières, le gouvernement centrafricain envisageait en contrepartie de régler l’État hébreu en bois et en diamants. [6] (Marc Brenner)

    Des drones et des blindés contre du diamant et du bois ?  Cette transaction ne ressemblerait-il pas à un troc stratégique ?  Ceci, pendant que la Russie est incriminée dans la vente des armes en Algérie et la Chine impliquée dans la fabrication d’armes au Soudan…  Les victimes des guerres africaines remarqueront ci-dessus un panorama kaléidoscope et complexe des faits et spéculations.  Ainsi, en faisant transiter treize cargaisons d’armes au Nigéria, l’Iran a-t-il contribué au phénomène Boko-Haram ?  En vendant ou en fournissant des armes à des rebelles sénégalais, la Gambie et l’Iran ont-ils tenté de déstabiliser le Sénégal ?  En tout cas, selon l’adage suivant : « il y a la Vérité, notre vérité, et leur vérité. »  La Vérité, c’est que sur le plan mondial, tous les pays ont déjà participé au moins une seule fois à la vente ou à l’achat des armes.  Cependant, la conscience collective exige à ce que les pays y participent de façon responsable.  Cette responsabilité honore la self-défense, l’impartialité, le respect des droits de l’homme, et la non-ingérence dans les affaires des autres pays.  Au printemps 2014, Boko-Haram fut au centre des enjeux les plus préjudiciables, les plus macabres, et les plus dommageables de l’Afrique de l’ouest.  Doit-on vraiment mourir à cause de sa religion, sa race, ses croyances, ou son identité culturelle ? Oui, dirait la main invisible qui achète et revend des armes en Afrique, et dont la nationalité ou les nationalités engendre /engendrent une myriade de spéculations.

Dans moins d’une décennie, la mainmise chinoise pourrait porter préjudice à la sécurité nationale sénégalaise…
« L’Afrique accuse ! »  La vente illégale des armes en Afrique porte préjudice à toute la population africaine. Ainsi, beaucoup d’enfants perdent simultanément leurs parents à cause de la létalité des zones belligérantes dans lesquelles ils grandissent.  Ce qui multiplie le nombre des enfants soldats, accroît le nombre des enfants orphelins en bas âge, renforce le cycle de la maltraitance des enfants, et atténue leur pourcentage de réussite sociale.  Bien entendu, il n’y a aucune objection concernant les ventes qui se font d’un État souverain à un autre : en cas de force majeure, ils ont bien le droit de protéger leur population civile, leurs infrastructures et leur gouvernement.  Seulement, les transactions illégales d’armes se faisant entre des populations civiles ou entre un État et des populations civiles, ou vice versa, semblent illégitimes et méritent des clarifications de la part des partis engagés.

    Dans le long-terme, l’omniprésence de la Chine en Guinée-Bissau ne favorise nullement une paix durable en Afrique en générale et particulièrement au Sénégal où des ressortissants étrangers de la mafia chinoise ou angolaise, pourraient entraîner des fragilités et des menaces sécuritaires graves dans le sud du Sénégal.  Naturellement, les ventes illégales d’armes causent des insécurités. Par exemple, en 2012, le Mali fut victime d’un coup d’État et des séismes sociaux qui ont causé la mort de plusieurs de ses citoyens de même qu’une fragmentation temporaire de son gouvernement (il y a d’autres causes).  Le même scénario s’est présenté en Guinée-Bissau avec des affrontements meurtriers entre des militaires de la Guinée-Bissau et les autorités gouvernementales bissau-guinéennes.  Similairement, entre 2005 et 2010, le sud du Sénégal a eu sa part d’insécurités : en 2010, des armes iraniennes, bien que transitant d’un État souverain à un autre État souverain (Iran-Nigéria-Gambie), causèrent des pertes humaines à la fois civiles et militaires dans le sud du Sénégal.

    Ainsi, tous les pays industrialisés, y compris la Crimée et l’Ukraine [7], ont été accusés.  D’après des experts en politique de défense et de sécurité, ils ont soit vendu des armes en Afrique ou ont aidé des dissidents africains en matières logistiques.  Ce qui veut dire que la Chine n’est pas à elle seule responsable pour la vente illégale des armes en Afrique.  Cependant, ses fabrications d’armes au Soudan contribuent à la recrudescence et à la prolifération d’armes légères.  Ce qui n’est point favorable pour la restauration progressive de la paix en Afrique.

S’il y a des dysfonctionnements dans l’administration sénégalaise, cela pourrait porter préjudice à la sécurité nationale sénégalaise.
De telles perspectives captivent la réflexion stratégique.  Faut-il exiger un travail d’équipe entre la déontologie professionnelle et les potentiels dysfonctionnements de l’administration sénégalaise ?  Comment prévenir la vente frauduleuse des biens et services [8] de l’État sénégalais ?  Pourquoi vendre des passeports sénégalais ?  Pourquoi une petite minorité de la Poste sénégalaise table-t-elle sur les cartes postales et les bordereaux en provenance de l’étranger pour arrondir leurs fins de mois peut-être aléatoires ?  Naturellement, devant le glissement des valeurs républicaines et la vente des passeports sénégalais qui en découle, il est nécessaire de préciser que la majorité des facteurs sénégalais et la majorité des fonctionnaires de l’administration sénégalaise, honorent la déontologie et l’éthique professionnelle.  Bien entendu, les biens et les services de l’État ne devraient être vendus ni pour leur propre compte ni pour des prunes.

Quant aux terres stratégiques sénégalaises [9], du Sénégalais de « souche » aux plus grands fonctionnaires des impôts et domaines, en passant par les Sénégalais nouvellement et officiellement naturalisés, [toutes les ethnies confondues], tenez-vous bien !  Au nom de la sûreté nationale sénégalaise, nul ne devrait vendre les terres stratégiques sénégalaises.  La Chine ne conduira pas tous ses tests nucléaires en Chine : sa santé publique doit être préservée !  Similairement, la santé publique sénégalaise devrait être préservée de même que la sécurité alimentaire des Sénégalais.  Pour ce faire, loin d’une potentielle contamination radioactive, les Sénégalais devraient garder leurs terres stratégiques et en jouir avec ce que de droit.  Les tests nucléaires sont au centre des maladies graves telles que le cancer du sang (la leucémie).  Il faut donc se défaire de cette posture.

Dommage !  Mais, il semble que le Sénégal a déjà perdu ses Allées du Centenaire.  Cependant, d’après les Sénégalais qui vivent en Chine, ils n’ont pas les mêmes faveurs que les Chinois qui vivent à Dakar.  Ce qui veut peut-être dire qu’ils ne pourront jamais acquérir des terres chinoises aussi stratégiques que celles que possèdent les ressortissants chinois vivant à Dakar.  Pour arrêter certaines menaces sécuritaires, le Sénégal devrait rapidement adopter une politique migratoire traquée et contrôlée, examiner son sous-sol de façon régulière et prévenir son creusement illicite, fouiller tous les moyens de transports[10] des présumés vendeurs d’armes illicites, implorer la vigilance des forces protectrices sénégalaises, étudier la relation entre la Chine et le ‘triptyque opaque’[11] du Sénégal, et, le plus important, veiller à ce que les réserves d’eau du Sénégal soient uniquement consommer au Sénégal.  Ce qui préviendrait son exportation légale ou illégale : l’eau deviendra de plus en plus rare et sera bientôt inscrite sur la liste des causes immédiates des futures guerres contemporaines. Avec ses milliards d’habitants, en 2015, la rareté de l’eau se fait déjà sentir en Chine…  Le géant asiatique n’en discute jamais, mais a bien une stratégie pour résoudre ce problème pressant.

Observations et Prédictions
La Chine a promis de construire des infrastructures colossales pour les Africains ; cependant, sollicités, les polytechniciens sénégalais seraient en mesure d’utiliser les mêmes aptitudes que les ingénieurs chinois.  En outre, dans leur for intérieur, les polytechniciens sénégalais désirent voir un Sénégal fort, uni, et prospère !  Paradoxalement, le désir de la Chine, c’est de voir la Chine
« en tête de fil devant toutes les nations industrialisées.»  Certes, un désir légitime, mais potentiellement différent de celui des jeunes polytechniciens sénégalais.  Le Sénégal ne devrait pas laisser son destin entre les mains des ressortissants étrangers : leurs buts et objectives, bien que légitimes et justes, vont à l’encontre de ceux de la majorité des Sénégalais.  De facto, il y a une différence entre la qualité et la quantité.  Il suffit d’aller chez les commerçants chinois qui font du commerce à Dakar, pour s’en rendre compte.  Sans compter la compétition déloyale que mène la Chine à l’encontre du secteur tertiaire sénégalais, le fait de choisir des infrastructures chinoises pourrait littéralement signifier, choisir l’incertitude.  Dans moins de cinquante ans, quel est le Sénégalais qui voudrait voir des effondrements de ponts dans son pays natal ?

Le Sénégal doit veiller sur les axes ci-dessous
l’Axe {Lybie-Algérie-Mauritanie} et l’Axe {Lybie-Algérie-Mali}

Ceux qui suggèrent la prudence en matière d’informations ‘sensibles’ ont parfaitement raison.  En effet, les informations concernant la sécurité nationale d’un pays devraient toujours rester confidentielles.  Toutefois, les axes ci-dessus sont désormais connus.  Après la chute de Kadhafi, les axes Lybie-Algérie-Mauritanie et Lybie-Algérie-Mali devinrent « l’opium » de certains dissidents africains qui ont été parfois contre la politique étrangère maghrébine, particulièrement, celle qui a laissé naître, ce qui est convenu d’appeler aujourd’hui, le Printemps arabe.  Dans quelques décennies, il est presque sûrque ces deux axes trouveront leur nom dans les futures encyclopédies africaines, voire l’histoire contemporaine africaine et transatlantique.  Le Sénégal devrait particulièrement veiller sur ces deux axes : ils posent une menace imminente pour sa sécurité nationale.  Cependant, cette menace potentielle n’est point le produit ou un complot provenant des gouvernements cités en haut.  En d’autres termes, cette menace n’est pas commanditée par le gouvernement libyen, mauritanien, algérien, ou malien.  Potentiellement, elle proviendrait plutôt de conséquences naturelles et inéluctables.  Ce qui fait que le Sénégal devrait multiplier et renforcer ses forces protectrices septentrionales et orientales.

Le plus inquiétant réside ici.  À quelques exceptions près, toutes les cases aux alentours du Sénégal sont en train de brûler.  Le Sénégal pourrait garder les siennes intactes, au moment où celles de ses voisins immédiats arrêteront de brûler.  Tout de même, les menaces sécuritaires africaines sont différentes les unes des autres.  Elles se présentent sur plusieurs fronts : il existe un front minier, financier, immobilier, aérien, maritime, fluvial, et/ou portuaire.  Qui sait ?  Peut être qu’un niveau souterrain est en train de s’y ajouter avec soit la construction d’un pont reliant Téhéran et Tripoli par le biais d’une autorouteà péages, ou l’installation de tunnels et de gisements souterrains pour l’extraction ‘incognito’ de X, Y, et/ou de Z.

La fin justifie-t-elle les moyens ?  La réponse est positive quand les malfaiteurs ont faim.  En tout cas, les Sénégalais risquent de se réveiller un jour pour se rendre compte qu’un tunnel a été creusé au diable Vauvert, tout près de Kédougou, pour transiter au Mali, en Algérie, en Lybie, et, peut-être, secrètement traverser la Méditerranée ou la Mer Rouge…  Un exemple d’itinéraire parmi tant d’autres !  Une hypothèse certes, mais qui est probable avec l’ampleur exorbitante du narco commerce, l’explosion anarchique du trafic des stupéfiants, et la vente illicite des armes à feu.

Tactiques, Stratégies, et Recommandations
Ceci dit, pour partiellement « déconstruire » [12] la paix au Sénégal, un débat concernant la vente et l’achat anarchique des passeports sénégalais devrait s’initier, se poursuivre, et se renforcer : si cette vente existe ou a déjà existée, elle pourrait être préjudiciable pour la sécurité nationale sénégalaise.  Au nom de cette dernière, l’État sénégalais devrait solliciter la vigilance en provenance de ses fonctionnaires habilités, et interdire les tentatives de ventes des terres stratégiques sénégalaises et celles de ses biens et services.  Dans le même temps, il faudrait initier des rapports fraternels avec la Guinée-Bissau, et étudier et traquer le trafic illégal qui y provient.  Bien entendu, il ne suffira pas d’éliminer les symptômes, mais plutôt, d’éradiquer les racines des obstacles qui stagnent ou ralentissent les relations à la fois sénégalo-bissau-guinéennes et sénégalo-gambiennes, sans oublier celles entre la Casamance et le reste du Sénégal.  Certes, une tâche qui paraît aussi difficile que la mer à boire…  Cependant, le jeu n’en vaudrait-il pas la chandelle ?  En tout cas, prédire la vulnérabilité en matière sécuritaire sénégalaise ou dire que la sécurité des Sénégalais est en jeu, n’est guère une exagération.  La relation transitive qui pourrait d’avantage y être létale, est l’addition suivante : la mafia chinoise + la mafia angolaise + celle bissau-guinéenne.  Malheureusement, cette transitivité existe déjà.
Au plan régional africain, compte tenu des autres menaces sécuritaires telles qu’AQMI et celles de l’État islamique, les pays sahéliens, subsahariens, et maghrébins, devraient entamer un dialogue non seulement inclusif, mais transparent avec des actions stratégiques, opérationnelles, et coordonnées.  Au plan national sénégalais, les Sénégalais au courant d’activités illégales devraient immédiatement informer les autorités sénégalaises et ainsi contribuer à la collecte du renseignement brut. En plus, à partir de 2015, toutes les mosquées devraient être surveillées durant les prières de mêmes que les églises et les grandes places.  Certes, un effort collectif, mais insignifiant comparé à ceux fournis par d’autres gouvernements africains pour sauvegarder quotidiennement leur souveraineté nationale.

Une stratégie allemande pour la sécurité maghrébine et sahélienne
Otto von Bismarck, un stratège allemand, en parlant des guerres et des stratégies européennes, a souligné : « one must always keep two irons in a fire » [On doit toujours garder deux fers au feu].  Malgré les différences culturelles, géographiques, et celles des époques, dans le contexte géopolitique sahélo-maghrébin qui s’est subitement dessiné au vingt et unième siècle, le Sénégal et la Mauritanie pourraient représenter ces deux fers qui devraient non seulement rester au feu en permanence, mais aussi, être à l’écoute.  Cette coopération faciliterait la diffusion de la communication stratégique nécessaire pour la survie sécuritaire d’abord sénégalaise et mauritanienne, ensuite, maghrébine, saharienne, subsaharienne, et sahélienne.  Le Sénégal et la Mauritanie pourraient jouer un rôle médiateur soutenu par le pivot de leurs actions respectives, à la fois au Sahel et au Maghreb.  En effet, racialement et ‘culturellement’, les Mauritaniens sont plus proches des Algériens, des Marocains, et des Tunisiens, et les Sénégalais plus proches des Ivoiriens, des Maliens et des Guinéens.  Cette homogénéité raciale et culturelle, bien qu’arbitraire et apparemment raciste, est brillante pour le succès des médiations compliquées par des griefs et des préjugés historiques ou raciaux.  À temps réel, en disséminant l’information reçue ici ou là-bas, le Sénégal et la Mauritanie pourraient produire un renseignement brut nécessaire pour la survie de toute la région sahélo-maghrébine.

Le Leadership africain souffre.  Y-a-t-il un choc culturel entre Africains ?
L’assomption, selon laquelle tous les Africains partagent la même culture, mérite une réflexion.  De facto, il existe bel et bien un choc culturel entre Africains, et ce choc n’a jamais été incriminé pour les imperfections et les manquements politiques et économiques des pays africains.  A la limite, le choc culturel entre Africains a plus que jamais déshydraté le leadership   africain et pourrait bel et bien conduire à sa dessiccation. Il est responsable pour sa déficience et ses fragmentations, et devrait payer les pots cassés pour tous ses futurs échecs.  Le leadership africain devrait à la fois être le socle où reposerait l’unité africaine, le fondement des futurs accomplissements africains, l’ingénieur des ponts reliant les pays africains, et l’architecte dessinant les maquettes de ces ponts.  En janvier 2013, l’Opération Serval [13] révéla les tares du leadership africain.  Dans le même temps, elle a aussi aidé à promouvoir la relance d’un leadership africain plus pragmatique et moins voué à l’échec.  Un leadership africain prompt, enthousiaste, et palpable, pourrait forger le ciment identitaire des Africains, devenir leur boussole de même que l’ange gardien qui veille à la fois sur leurs décisions consensuelles, leur réussite collective, leur sécurité, et leur cohésion.

En parlant de ce même choc culturel, le Sénégal et la Mauritanie pourraient servir d’illustration.  En effet, malgré leur proximité, un choc culturel a toujours existé entre les Sénégalais et les Mauritaniens.  Par conséquent, entre 1989 et 1991, ils ont été un duel dont les passions politiques, culturelles, et raciales, anéantirent le travail d’équipe qu’ils auraient dû entreprendrepour sauvegarder la paix dans leur sphère politique et sociale.  En laissant naître un tel parcours hideux, caractérisé par des violences à la fois très préjudiciables et macabres, la Mauritanie et le Sénégal ont laissé des préjugés raciaux et des passions historiques et contre- productives, dessiner une partie de leur destin.  Durant cette période, ils ont de part et d’autre commis des fautes politiques graves, ont laissé primer la politique au détriment de la stratégie, et les griefs historiques au détriment de la fraternité.  Désormais, s’ils acceptent de recommencer sur des bases objectives et impartiales, en prenant leurs responsabilités à la fois dans les normes de la fraternité, la transparence, et celles de l’intégrité, ils pourraient jouer un rôle prééminent dans la lutte contre l’infiltration des cellules terroristes en Afrique de l’ouest et au Maghreb.  Régionalement, malgré les différences raciales, culturelles, et historiques, malgré les griefs et préjugés, tous les Africains devraient utiliser le nom de leur continent comme leur unique et valide dénominateur commun.  Africains ?  Oui !  Ennemis ?  Non !

En dépit de la brièveté de ce duel sénégalo-mauritanien, le Sénégal et la Mauritanie bénéficient désormais d’une expérience et des aptitudes pertinentes pour la gestion et la prévention des conflits.  Ce qui fait que les leçons qu’ils ont apprises durant leur parcours macabre, pourraient contribuer à faire asseoir une paix très convoitée à la fois en Afrique sahélienne, saharienne, subsaharienne, et maghrébine.  D’accord, en 1989, les Sénégalais et les Mauritaniens ont de part et d’autre commis des fautes politiques graves motivées par des griefs raciaux et historiques.  Cependant, leur parcours mouvementé a renforcé leur expérience dans les conflits contemporains africains.  Les affinités et les appartenances culturelles et raciales qu’ils héritent naturellement soit du Maghreb ou du Sahel, leur donneraient le privilège et les outils nécessaires qui pourraient faciliter la communication stratégique, celle capable de restaurer la paix convoitée en Afrique septentrionale et occidentale.  Ainsi, la Mauritanie serait considérée comme un médiateur ‘légitime’ [14] dans son propre camp racial et/ou culturel (le Maghreb), et le Sahel représenterait celui du Sénégal [15].  La théorie du « nous et eux » ?  Si oui, elle signifie au moins une chose : les ressemblances raciales ou culturelles, de mêmes que les croyances et les perceptions, peuvent déterminer l’amitié du politique, voire sa politique.

Avant de conclure, il est important de clarifier certains points. Tout d’abord, ce texte entend dénoncer le comportement criminel d’une petite minorité sénégalaise qui vend ou qui a vendu des terres et des passeports sénégalais de façon illégale, de même que celui d’une petite minorité étrangère piétinant les lois sénégalaises. Toutefois, ce texte ne critique nullement la politique étrangère des pays cités en haut.  Ensuite, il y a des criminels dans tous les pays du monde, y compris au Sénégal.  Ce qui fait que les forces protectrices sénégalaises devraient continuer la poursuite des criminels à la fois étrangers et sénégalais.

CONCLUSION
Devant un vingt et unième siècle mouvementé par des affrontements interreligieux et des menaces sécuritaires d’origines africaines et étrangères, le Maghreb et le Sahel devraient simultanément embrasser le travail d’équipe, l’inclusion, la tolérance, le dialogue permanent, le partage du renseignement, la cohésion ethnique, et l’E.RI.T.I.E.R.[16] Cependant, un travail d’équipe avec tous les pays africains serait plus fructueux !
Les menaces sécuritaires en Afrique du nord et de l’ouest concernent tous les peuples maghrébins, sahariens, subsahariens, et sahéliens.  Dans plusieurs cas, elles sont plutôt d’ordre économique et identitaire.  L’Afrique du nord et de l’ouest devraient les combattre de façon collective.  Certes, en dépit de leur parcours historique compliqué, le rôle médiateur du Sénégal et de la Mauritanie est plus que jamais nécessaire et leur coopération impérative pour la stabilité régionale maghrébine et sahélienne.  Ceci dit, il faut noter qu’avec la naissance des cellules terroristes récentes, le Sénégal fait désormais face à une potentielle vulnérabilité sécuritaire.  Toutes les investigations concernant la mafia chinoise devraient prôner un travail d’équipe avec la Chine qui, de surcroît, connait mieux que quiconque sa mafia et ses ressortissants criminels, dissidents, ou « normaux ».
Dans le futur, les ressortissants chinois devront uniquement s’adresser aux gouvernements africains, s’ils décident de vendre des armes en Afrique.  En outre, ils devraient impérativement arrêter la vente d’armes en direction des populations civiles africaines, spécialement, si ces dernières sont dissidentes, rebelles, criminelles, jeunes, et/ou immatures. Vivement que les législateurs africains l’imposent à la Chine et à ses ressortissants !  Bien entendu, tous les États du monde ont le devoir et l’obligation de s’armer pour, en cas d’attaque, sauvegarder leur souveraineté nationale et protéger leur population respective. Cependant, la vente des armes en direction des populations civiles africaines, favorise le plus souvent des résultats anarchiques dans des villes où les criminels essaient d’utiliser la raison du plus fort pour déterminer le sort de leurs ennemis ou celui des victimes innocentes qui croisent leur chemin.  La recrudescence des ventes d’armes illégales est très réelle en Afrique et cause la polémique : en cas de force majeure, c’est-à-dire, quand le civil décide d’attaquer le civil, quel est l’outil qui devrait guider leur raison ?  La fatalité ou la « self-défense ? »  Qu’importe le continent, il y a toujours une dichotomie nourrissant les deux camps.  Toutefois, au cas où une population civile attaquerait une autre population civile au Sénégal, ou en cas de force majeure, chaque citoyen sénégalais devrait y répondre en fonction de sa raison, ses moyens, ses croyances, et sa conviction.

Les activités illégales en haute mer
En réalité, la mainmise chinoise n’occupe qu’une partie infime du problème sécuritaire que connait l’Afrique en général et le Sénégal en particulier.  En matière sécuritaire africaine, en outre des autres pays qui vendent des armes de façon illicite, voilà où le bât blesse.  D’abord, l’impossibilité pour les pays africains de contrôler le trafic maritime en haute mer, ensuite la rareté des plateformes amphibies et l’incapacité de déployer des forces navales, terrestres, sous-marines, ou aériennes, de façon prompte et efficace, pour arrêter ou prévenir les activités illégales perpétrées en haute mer.  En effet, beaucoup de pays africains, y compris le Sénégal, n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour faire asseoir une défense stratégique qui pourrait leur assurer la Posture Permanente de Sûreté aussi convoitée par les grandes puissances.  Par conséquent, une nouvelle définition de la défense s’impose avec une feuille de route répondant à des besoins sécuritaires spécifiques pour chaque pays africain.
La recrudescence des ventes illégales d’armes et les actes criminels perpétrés en haute mer par des ressortissants étrangers, sont assez significatifs et méritent une réflexion.  L’État sénégalais devrait y répondre avec vigilance et fermeté et initier une collaboration sino-sénégalaise dans l’impartialité, la justice, la fermeté, et le respect des droits de l’homme.  En outre, en punissant les commanditaires et leurs actes criminels, les autorités sénégalaises devraient « bien réfléchir à l’application des efforts, mais aussi à leur dosage. »  Les incertitudes et les menaces sécuritaires du 21ème siècle causent du dépit.  Par conséquent, l’État sénégalais ne devrait-il pas, d’abord initier un débat stratégique sur la conscription ou l’enrôlement obligatoire des citoyens pour le service militaire, ensuite laisser les forces démocratiques d’un référendum majeur décider du genre, du nombre, et du sort des futurs soldats sénégalais ?  Les principes républicains n’obéissent guère aux règles utilitaires.  Ils se rangent du côté de la déontologie ou celui du devoir républicain !

Le Sénégal renforce son hospitalité malgré les menaces sécuritaires
« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, » les Sénégalais partiront. Cependant, ils ne partiront pas pour harceler les ressortissants chinois ou étrangers. Ils partiront en tant que citoyens sénégalais pressés, mais avertis.
De façon consensuelle, le Sénégal a jadis établi une tradition hospitalière plus connue sous le nom TERANGA.  Et, bien heureusement, les Sénégalais partagent leur Téranga avec tous les étrangers sans distinction de race, de religion, d’origine nationale, ou de statut social.  Que continue de vivre un Sénégal démocratique, hospitalier, dynamique, indépendant, juste, fort, uni, et prospère !  Un Sénégal où, chacun, tant qu’il ne dérange pas son prochain, a le droit de s’exprimer.  Ceci, pour que tous les enfants sénégalais, d’aujourd’hui et de demain, puissent vivre dans la paix et la cohésion sociale.  Naturellement, ce souhait s’étend vers les enfants du monde entier, plus particulièrement, vers ceux qui n’ont jamais connu un seul jour de paix dans leur petite vie préadolescente et ceux qui n’ont jamais eu le luxe de prendre un seul petit déjeuner en présence d’au moins un de leurs parents biologiques.
Cette décennie a connu des guerres, des affrontements meurtriers entre musulmans et chrétiens, et un virus Ebola à la fois têtu et méchant.  Par conséquent, plusieurs enfants africains sont devenus orphelins et ont été quelquefois forcés d’émigrer dans d’autres pays africains ou transatlantiques.  Ce qui fait qu’en dépit de ses propres cas sociaux et de ses moyens financiers limités, le Sénégal a sciemment laissé l’effectif de ses enfants mendiants (les Talibés) [17] se multiplier de façon exponentielle.  D’après des sondages effectués au niveau du Sénégal, parmi ces enfants orphelins, plusieurs sont venus en bas âge soit en provenance de la Guinée-Bissau, du Mali, de la Sierra Leone, ou de la Guinée-Conakry.  Ceci, malgré tout ce que cela implique.  Ce qui signifie qu’ils ne comptent désormais que sur une quelconque affection urbaine [18].   Finalement, d’après des statistiques timides et officieuses, il y a mêmes des populations adultes qui viennent désormais s’installer au Sénégal avec leur famille en provenance de la République Démocratique du Congo, de la Syrie, et du Liban.  Ceci, pendant qu’une émigration libyenne prudente a vu le jour pour collaborer avec celle libanaise d’antan.
Ainsi, ce qui s’est passé en Europe et en Amérique du nord, est en train de voir le jour au Sénégal où les migrations sont devenues à la fois transatlantiques et transnationales.  En effet, en plus des individus qui ont été victimes des avalanches ou des turbulences politiques (ex., Hissène Habré, Amadou Toumani Touré, etc.), désormais les Sénégalais invitent d’autres populations étrangères et cohabitent avec elles dans la paix, la cohésion, le respect, et la fraternité.  Parmi ces populations étrangères, figurent des victimes de guerres ou de catastrophes naturelles comme la population haïtienne qui, en 2010, a été victime d’un gigantesque tremblement de terre.
Les zones belligérantes et celles catastrophiques ou infectieuses d’où viennent les enfants mendiants, sont toutes aussi déchirantes les unes des autres.  Elles ont forcé beaucoup d’enfants orphelins à vivre sous d’autres cieux où les conditions de vie, de sécurité, ou de salubrité, ne sont pour la plupart du temps ni sûres [19] ni convenables.  Quant aux parents de ces enfants ‘talibés’, ils sont quelquefois irresponsables ou ne veulent plus d’eux.  Ce qui est triste et très dommage.  Mais, dans la majorité des cas, les parents de ces Talibés sont victimes eux-mêmes de crimes, sont morts des suites d’une ou de plusieurs maladie(s) grave(s) [20], sont égarés dans des théâtres de guerres, ou sont prisonniers dans des sphères pénitentiaires dont les ‘maîtres’ ne leur reprochent qu’un seul ‘crime’ : celui d’être né dans une famille chrétienne ou musulmane ou celui d’avoir hérité des traits biologiques différents des leurs.
S’il faut donc désormais interroger la foi, la pigmentation, ou les origines ethniques, voilà essentiellement deux points qui appellent à la réflexion stratégique.  D’abord, « la foi ne se prouve pas.  Elle s’éprouve. »   Ensuite, la pigmentation est loin d’être ésotérique.  Pour ce faire, l’être humain devrait-il présenter ses excuses pour une naissance qu’il a ni initiée ni sollicitée ?  Devrait-il mourir ou souffrir pour sa religion ?  D’après Jacques Derrida, philosophe français né en Algérie en 1930, « déconstruire la déconstruction n’est pas un but en soi, c’est s’appuyer sur un puissant mouvement pour balayer les constructions figées et réparer l’injustice. »  Les albinos qui vivent en Afrique, écriront de longues et macabres dissertations sur cette injustice.  Ceci, même dans un pays aussi pacifique que le Sénégal où la majorité des citoyens s’identifient comme étant tolérants, musulmans, ou chrétiens.
La « déconstruction » de la paix en Afrique commence ici.  Elle se soumettra aux forces des populations africaines et continuera son investigation sur leur ADN respectif (Acide désoxyribonucléique) [21]

à suivre…

Auteure
Ami Collé Diaw

Enseignante et chercheure en politique de défense et de sécurité, Aminata ‘Collé’ Diaw a étudié la diplomatie et les sciences militaires, a travaillé pour le Campus des Programmes Militaires à Honolulu-Hawaii, et a enseigné dans différentes universités américaines.  Entre 2002 et 2003, la Militarisation de l’Espace fut le point focal de ses recherches professionnelles conduites à Hawaii Pacific University, à Honolulu, dans l’Etat du Hawaii.  Cependant, l’Asie et le Pacifique, de même que l’USPACOM (United States Pacific Command), une organisation américaine spécialisée dans la paix en Asie et le Pacifique, furent au centre de ses recherches indépendantes.  Ce qui a renforcé son désir de poursuivre des investigations à la fois sur la défense stratégique, la « déconstruction » de la paix en Afrique, et la gestion et la prévention des conflits contemporains.  Aminata Diaw est spécialiste en politique étrangère et sécuritaire.

NOTES :

[1] Approximativement entre 2000 et 2025

[2] La Téranga est l’hospitalité sénégalaise.  Par conséquent, le Sénégal est le pays de la Téranga.

[3] C’est un bloc qui forme cinq pays africains quelquefois affectés par des menaces sécuritaires très graves voire macabres, ceci, depuis les événements du Printemps arabe (L’Algérie, la Lybie, le Niger, le Mali, et La Mauritanie).  Concept virtuel, créé en novembre 2014, par Ami Collé Diaw.

[4] Le ‘triptyque gamma’ du Sénégal est composé de deux pays africains (la Gambie et la Guinée-Bissau) et d’une région située au sud du Sénégal (La Casamance).  Entre 2005 et 2010, ce triptyque à causé des menaces sécuritaires graves pour le Sénégal.  Ce concept a été créé par Ami Collé Diaw en novembre 2014.

[5] L’Etat islamique d’Irak et du Levant

[6] « 05/04/2010 à 10 :49 Par Marc Brenner, à Jérusalem. »
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2568p036-038.xml0/
« Vente d’armes, soutien logistique, formation… L’intérêt de l’État hébreu pour les pays au sud du Sahara ne se dément pas.  Lire l’article sur Jeuneafrique.com »
Source : Israël-Afrique | Security business | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

[7] “One of Africa’s biggest suppliers last year was the Ukraine, which sold 20 T-72 main battle tanks, 20 BMP-1 armoured combat vehicles, five 2S1 Gvozdika 122 mm self-propelled guns and five D-30 howitzers to Sudan, which also received four Su-24Ms and three Mi-24Vs from Belarus.”
Source: European countries were major arms suppliers to Africa in 2013, Guy Martin, and Wednesday, 15 October2014
[8] Les bulletins de naissance, les certificats de bonne vie et mœurs, les permis de conduire, les passeports sénégalais, etc.

[9] Toutes les terres sénégalaises donnant sur l’Océan Atlantique, le sud du Sénégal, les gisements d’or du Sabodala, les gisements de pétrole, de même que l’île aux Serpents et la vallée du fleuve Sénégal…
« L’île aux Serpents est une île au sud-ouest de Dakar , Sénégal , la plus grande des îles de la Madeleine. »

[10] « Les transports maritimes et fluviaux (paquebot, péniche, cargo, etc.), les transports terrestres (chemin de fer, route, cheval, âne, etc.), métro, autobus, vélo, etc., et les transports aériens (hélicoptères, avions, drones, etc.) »
Source : http://www.professeurphifix.net/vocabulaire/vocabulaire_moyens_de_transport.pdf

[11] La Guinée-Bissau, la Gambie, et la Casamance

[12] Source : narration copiée et collée à partir de www.idixa.net
« Il faut entendre ce terme de “déconstruction” non pas au sens de dissoudre ou de détruire, mais d’analyser les structures sédimentées qui forment l’élément […] À l’aide de l’écriture (du signe), Derrida se propose de faire échec à l’histoire métaphysique fonctionnant sous le mode d’oppositions. Il élabore une théorie de la déconstruction (du discours, donc, suivant sa conception du monde), qui remet en cause le fixisme de la structure pour proposer une absence de structure, de centre, de sens univoque. La relation directe entre signifiant et signifié ne tient plus et s’opèrent alors des glissements de sens infinis d’un signifiant à un autre » « Pourquoi déconstruire? Parce que le processus est déjà entamé . L’événement a déjà lieu , dans notre présent , il affecte l’expérience  même du lieu. Ça se déconstruit . On le constate (entre autres) pour la politique , l’art  ou la littérature . C’est une mutation radicale. La science, la technique, l’informatique , le machinisme et les médias entretiennent les turbulences qui déstabilisent l’écriture . Le cinéma y contribue par sa technique du montage /démontage. L’accumulation du travail comme celle du savoir est mise en crise . Dans les œuvres aussi, la déconstruction est à l’œuvre , et le concept d’œuvre devient une énigme . Quand le mouvement est lancé, quand la déconstruction devient un motif , de nouvelles possibilités de renvoi à l’autre émergent . Déconstruire la déconstruction  n’est pas un but en soi, c’est s’appuyer sur un puissant mouvement pour balayer les constructions figées et réparer l’injustice . » (Jacques Derrida)

[13] « L’Opération Serval est une opération militaire menée au Mali par l’armée française.  Lancée en janvier 2013, elle s’est achevée en juillet 2014. »

[14] Le Camp racial et culturel de la Mauritanie est le Maghreb, celui du Sénégal est l’Afrique de l’Ouest, le Sahel.

[15] Il n’y a aucune étude concernant cette hypothèse.  Elle n’est pas scientifique.  C’est une affirmation subjective.

[16] L’E.R.I.T.I.E.R est un concept créé par Ami Collé Diaw (ACD) en janvier 2013.  Il regroupe l’équité, le respect, l’impartialité, la transparence, l’intégrité, l’empathie, et la rigueur.  La jonction ethnique (JE) a comme fondement l’E.R.I.T.I.E.R. C’est la somme de l’équité, du respect, de l’impartialité, de la transparence, de l’intégrité, de l’empathie, et de la rigueur, le tout divisé par la Justice et l’Honneur. Elle veille à ce que les droits des citoyens soient respectés. Elle prône la démocratie et la distribution équitable des biens et des services au sein d’une nation (par exemple, répartition équitable des hôpitaux, des centres de santé, des universités, des écoles, des infrastructures, et de l’eau potable au sein d’un territoire national.)  Elle est la conscience qui gouverne l’Etat, et qui surveille ses institutions, ses lois, ses pratiques, ses décisions, et ses dépenses, en lui permettant de réviser, de contrôler, de corriger et d’interpréter les règles consensuelles devant les soulèvements, les conflits, les grèves, les incompréhensions, les imperfections, les revendications, et/ou les équivoques. La jonction ethnique transcende la religion, les croyances, les idéologies des citoyens vivant dans une même nation ou le même Etat-nation. Elle met toutes les ethnies et toutes les régions d’un même pays au même pied, et utilise l’Etat comme médiateur non biaisé qui distribue de façon équitable toutes les ressources nationales de mêmes que les informations et les opportunités d’emplois. Ceci dit, il faut une jonction ethnique à la fois au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, et dans tous les autres pays africains qui font face à des problèmes ethniques ou à des rébellions. La jonction ethnique doit être un des piliers de la démocratie africaine. C’est le fondement de la paix durable. C’est un concept créé par ACD pour régler les crises. On n’hérite pas l’E.R.I.T.I.E.R. On le cultive ! On le vit chaque jour par le biais de sa conscience, son intuition et son intégrité. En d’autres termes, la conscience et l’intégrité arrosent l’E.R.I.T.I.E.R. IL peut devenir une plante rayonnante faisant briller l’esprit des citoyens d’une même nation.  Il dirige vers la cohésion sociale et gouverne la fraternité !

[17] Un talibé est soit un enfant orphelin ou un enfant abandonné. Au Sénégal, Il est sous la tutelle d’un ‘marabout’ qui lui exige de quémander dans les rues. Il peut vivre dans des conditions très difficiles quelquefois il a faim ou il n’a pas de chaussures ou il doit quémander sous un chaud soleil, il est quelquefois sévèrement puni ou il peut être victime de la pédophilie et/ou des crimes graves comme le kidnapping etc. Au Sénégal, il y a eu récemment des mouvements positifs pour l’améliorationde leur sort.

[18] L’affection urbaine, c’est le fait d’aider des inconnus, des gens que l’on ne connait pas.

[19] Ces enfants orphelins peuvent être victimes de la pédophilie, la maltraitance, du trafic des organes ou humain.

[20] Exemples, Ébola, ou Sida, ou Tuberculose.

[21] « L’ADN contient toute l’information génétique, appelée génotype , permettant le développement et le fonctionnement des êtres vivants »

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Acide_d%C3%A9soxyribonucl%C3%A9ique

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