Mercredi au cours d’une rencontre avec la presse, organisée au siège de l’Observatoire National des Droits de la Fille et de la Femme (ONDFF), madame Mehla mint Ahmed, présidente de cette organisation très active dans la protection et la promotion des droits de cette frange vulnérable de la population, a révélé le scandale du mariage forcé d’une fille mineure née en 2010. La présidente a particulièrement décrié le mode opératoire particulièrement révoltant de cette affaire touchant à la vie et la dignité d’une jeune fille « victime d’un mariage précoce et forcé, sans le consentement de sa mère qui a choisi de quitter le domicile conjugal pour protester contre le comportement irresponsable du père ». Celui-ci aura été le cerveau d’une véritable machination rendue possible par le manque de vigilance des responsables de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés de la ville d’Atar qui ont établi un certificat de mariage impliquant une fille mineure sur la simple base de son numéro d’assurance-maladie. Aussitôt saisi du problème, l’ONDFF est rentré en contact avec les parents, tout en mobilisant son réseau, en vue de mettre fin à un scandale de nature à porter un grave préjudice à la santé, au bien-être et à l’équilibre psychologique de la victime. Des infos recueillis par l’ONDFF, il ressort que la fille a été livrée en mariage à un proche du père, « qui a déboursé un montant de 150.000 MRU, dont 7000 pour la dot de base, 30.000 pour l’achat d’Iphone », et que « le mari n’a pas consommé le mariage ».
Visant à mettre fin à ce scandale matrimonial, l’ONDFF se prononce pour la restitution immédiate, ou dans un délai de trois mois, de toutes les dépenses engagées par le mari et entend saisir la justice s’il se révèle impossible de trouver un arrangement à l’amiable. Le mariage des enfants, tout comme les Mutilations Génitales Féminines (MGF), sont une pratique néfaste toujours très active au Sahel.
Source : Le Calame