Au Moyen-Orient, seuls Israël et l’Irak ont été conviés à cette réunion. Les alliés arabes traditionnels des Américains que sont l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Jordanie, le Qatar ou les Émirats arabes unis sont absents.
Le président américain ne l’a pas caché depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier: le combat entre les démocraties et les « autocraties », incarnées à ses yeux par la Chine et la Russie, est au coeur de sa politique étrangère.
Le « sommet pour la démocratie », promesse de campagne dont la première version aura lieu en ligne les 9 et 10 décembre avant une rencontre en personne un an plus tard, est l’une des pièces maîtresses de cette priorité.
L’Inde, souvent qualifiée de « plus grande démocratie du monde », sera présente malgré les critiques fréquentes des défenseurs des droits de l’Homme à l’endroit de son Premier ministre, Narendra Modi. Tout comme le Pakistan, en dépit de relations en dents de scie avec Washington.
Joe Biden a aussi invité le Brésil, pourtant dirigé par le président d’extrême droite très controversé Jair Bolsonaro. En Europe, la Pologne est représentée, malgré les tensions récurrentes avec Bruxelles au sujet du respect de l’État de droit, mais la Hongrie du Premier ministre Viktor Orban ne l’est pas. Côté africain, la République démocratique du Congo, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Niger font partie des pays invités.
Les autres pays invités sont : Angola, Botswana, Cap-Vert, Ghana, Liberia, Malawi, Maurice, Namibie, Sao Tome & Principe, Sénégal, Seychelles et Zambie.
Cette liste est loin de faire l’unanimité. En Afrique subsaharienne, des pays comme le Bénin où l’alternance démocratique est une règle depuis de nombreuses années ne figurent pas sur la liste des invités.
De même, on note l’absence de tous les pays d’Afrique du nord : Mauritanie, Algérie, Libye, Maroc et Tunisie, mais aussi de l’Egypte.
Ce sommet est organisé alors que la démocratie a encaissé de nombreux revers ces derniers mois dans des pays où les États-Unis avaient placé d’importants espoirs: le Soudan et la Birmanie, théâtres de coups d’États militaires, l’Éthiopie, en proie à un conflit qui risque de la faire «imploser» selon la diplomatie américaine, ou encore l’Afghanistan, où les talibans ont repris le pouvoir à la faveur du retrait américain après 20 années d’efforts de démocratisation.
Les États-Unis eux-mêmes ont rejoint pour la première fois la liste des «démocraties en recul» du fait principalement d’une dégradation sous l’ère Trump, selon un rapport de référence publié par l’organisation intergouvernementale International IDEA.
Par La rédaction de Cridem,
Avec Le Figaro, TV5 MONDE et Togo Times