La reconnaissance administrative a eu lieu le 13 juillet 2001 mais la reconnaissance juridique a été obtenue le 11 juillet 2001. C’est pourquoi le 11 juillet 2021 est le 20ème anniversaire de AHME. Cette reconnaissance a été suivie par la création du cri du hartani, le journal de l’association, le 01/10/2001. Puis, le 20 mai 2004, c’est la naissance du site www.haratine.com. Il s’agit du premier site dédié à l’esclavage et au racisme en Mauritanie. Le but de AHME est de porter à la connaissance de l’opinion publique mauritanienne et internationale les deux maux que sont l’esclavage et le racisme.
L’Etat mauritanien nie l’esclavage mais admet les séquelles de celui-ci. Pour l’Etat mauritanien, l’esclavage a existé mais il n’existe plus. Or, non seulement l’esclavage existe mais aussi ses séquelles. Les associations en Mauritanie reçoivent plusieurs plaintes par an relatives aux pratiques esclavagistes. Malgré l’existence de trois tribunaux spécialisés sur la question de l’esclavage (Nouakchott, Nouadhibou, Néma), les plaintes des victimes de l’esclavage n’obtiennent jamais gain de cause. Pourquoi ? parce qu’en la matière l’Etat mauritanien manque de volonté politique et les juges du droit musulman appliquent la charia (lois islamiques).
Depuis 2001, AHME a régulièrement tenu un stand de la Fête de la ville de Clichy-sous-bois où elle est domiciliée. C’est la raison pour laquelle le maire de cette ville, Olivier Klein, m’a remis cette année 2021 la médaille de la ville. L’association a animé, pendant des années, un stand à la Fête de l’Humanité. Dans ces deux évènements, nous distribuons des dépliants, le journal Cri du Hartani, ma thèse en sciences politiques intitulée L’abolition de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application, soutenue à Paris II-Assas pour laquelle j’ai obtenu la mention très honorable. En 2014, j’ai publié un livre intitulé La Mauritanie entre l’esclavage et le racisme. Ce livre a été traduit en arabe en 2019.
J’ai été le conférencier de plusieurs associations sur l’esclavage en Mauritanie : Amnesty International, les FLAM, CM98 (association antillaise), le MRAP, Le Collectif un Passé Trop Présent, FIDH, FAFRAD, la DEAS (l’Association des Etudiants Africains de la Sorbonne), …
Le combat contre l’esclavage ne peut cesser qu’avec de la disparition de celui-ci et de ses séquelles.
AHME
11 août 2021