Cette commémoration intervient aujourd’hui à un moment où le monde vit des circonstances exceptionnelles en raison de la pandémie du Covid-19 et de ses impacts sanitaires, économiques et sociaux, qui ont eu des effets négatifs et ont rendu plus difficile la réalité des droits de l’homme dans le monde.
Dans notre pays, les classes vulnérables et opprimées ont été les plus touchées par l’épidémie, du fait de la fermeture totale des écoles et des commerces publics, de la faillite des entreprises, des licenciements et de l’arrêt total du secteur privé.
Au niveau de la Fondation Sahel, nous célébrons aujourd’hui cet anniversaire pour rappeler à notre gouvernement la gravité des violations qui se sont manifestées dans tous les domaines, ce qui nous oblige, en tant que défenseurs des droits de l’Homme, à faire face à plus de défis afin d’imposer le respect, le maintien et la promotion des droits de l’homme.
Il convient donc pour nous d’alerter l’opinion publique nationale et internationale sur ce qui suit: – L’esclavage est toujours pratiqué à grande échelle en Mauritanie, comme en témoignent les dossiers accumulés devant les tribunaux de l’Etat et le fait que les criminels soient protégés par les autorités judiciaires et de sécurité. En conséquence, plusieurs formes de discrimination et d’injustice en ont résulté, ce qui rend presque impossible la résolution des déséquilibres socio-économiques qui en découleront si cette situation perdurait.
– Les blessures des années de braises (1989 -1991) sont toujours vives, comme en témoigne la marche des veuves et des orphelins à l’occasion du 60e anniversaire de la fête nationale de l’indépendance.
– Les groupes vulnérables et les masses des opprimés de toutes les composantes, sont le résultat d’un demi-siècle de corruption, de laisser-aller et d’injustice. Ils ne veulent pas de la liberté comme charité, mais exigent plutôt la justice et l’équité ;
– La situation à laquelle font face les militants écologistes à Zouerate plus difficile et les étudiants à Nouakchott est une violation flagrante des droits de l’homme et une violation du Pacte international que nous commémorons aujourd’hui ; Cela nécessite l’ouverture rapide d’une enquête transparente et impartiale sur cette brutalité et la comparution des auteurs devant la justice, pour que l’Etat puisse se dédouaner.
– le fait d’empêcher les étudiants de participer aux examens du baccalauréat en raison de la limite d’âge et de refuser à certains étudiants admis, de s’inscrire à l’université, sous le même prétexte, est une violation flagrante de la Déclaration universelle des droits de l’homme dans son article 26 (Le droit à l’éducation), que l’État garantit obligatoirement aux citoyens et sans limite d’âge.
Nouakchott le 10 décembre 2020
Le Bureau exécutif