Expliquant les conditions de cette fuite, la tutelle parle «d’une erreur technique qui a conduit à une ouverture de l’enveloppe et à la distribution de l’épreuve de langue arabe dans l’un des centres d’examen en milieu rural, au premier jour du concours».
Cette affaire faisait encore les choux gras de la presse locale, quelques heures avant l’annonce de la reprise des épreuves incriminées. Ainsi, «Al Akhbar», site d’informations en ligne, relevait avec désolation que «le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle a demandé, ce vendredi 2 octobre, aux centres d’examen de distribuer le sujet qui a fuité jeudi soir. Une décision prise malgré les preuves attestant que le sujet en langue arabe a été largement partagé sur les réseaux sociaux WhatsApp et Facebook».
Et pourtant «les commissions chargées de superviser les épreuves dans les centres d’examen avaient retiré momentanément le sujet fuité», qu’elles ont finalement revalidé sur ordre de la tutelle, précise la même source.
Pour sa part «Initiatives News», un autre électronique, constate que «le mal est fait, et cela aura sans doute des conséquences. C’est la crédibilité même de l’examen et du ministère qui sera remise en cause. Plus grave, ce sont des hordes d’analphabètes qui vont profiter de cette situation pour se retrouver dans les classes au collège. Cette situation en dit long sur le laisser-aller, l’improvisation et la gestion chaotique des examens. La fuite des épreuves aux examens est un problème récurrent en Mauritanie», depuis le scandale du baccalauréat en 2000, rappelle le même organe.
Pas étonnant alors que des enfants qui apprennent à tricher à cet âge «excellent» plus tard dans la mauvaise gouvernance et les détournements de deniers publics, se désole un analyste.
De notre correspondant à Nouakchott
Amadou Seck
Source : Le360 Afrique (Maroc)