Toutes les grandes figures du mouvement associatif féminin en Mauritanie depuis plusieurs dizaines années, étaient là à l’image de Mme Aminetou Mint Moctar, présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), Mme Lala Aicha Diop Sy, présidente du Comité de Solidarité avec les Victimes de Violation des Droits Humains (CSVVDH), Sektou mint Mohamed, du Collectif des Défenseurs des droits des Femmes et de Lutte contre les Violences aux Filles, Salamata Sy, présidente de l’Association pour la Promotion de l’Education des Filles…
Aux cris de « protégez nos filles, adoptez une loi contre les violences faites aux femmes », ces dames ont dénoncé la propagation à une grande échelle de « la violence (qui) sévit partout, aussi bien dans les zones urbaines que rurales, et frappe de manière indistincte tous les âges, toutes les classes sociales, notamment les catégories en situation de vulnérabilité ».
Les manifestantes ont déploré « la lenteur dans la prise de conscience d’un phénomène extrêmement dangereux pour la société, dans le contexte d’un système juridique et institutionnel victime de nos préjugés, qui font obstacle à la dénonciation et tolère sans gène, la quasi-totalité des formes de violence à l’égard des femmes et des filles, sous-estimant l’ampleur du phénomène ».
Par ailleurs, ces dames affirment que depuis le début du confinement imposé par la pandémie mondiale du coronavirus (COVID-19), « les cas de viols suivis de grossesses et parfois de meurtres, se sont multipliés à travers le pays ».
Ce crime défraie la chronique au moment où un projet de loi réprimant la violence faite aux femmes, élaboré conjointement par les ministères de la Justice, des Affaires Islamiques et le ministère des Affaires Sociales de l’Enfance et de la Famille (MASEF), depuis plusieurs mois, reste bloqué devant les députés.
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Source : Infos Plus Gabon