Entretien Exclusif : Teslem Mint Samba, Ancienne députée à l’assemblée nationale

Entretien Exclusif : Teslem Mint Samba, Ancienne députée à l'assemblée nationaleTeslem Mint Samba, ancienne fonctionnaire à la Mauritel. Connue dans les sphères politiques, syndicalistes et sociaux.

Grâce à ses relations et ses compétences, elle a réussi à décanter des situations tendues dans le paysage syndical et plus précisément à l’UTM, à un certain temps. Teslem pour les familiers, fut membre fondatrice du parti Union Pour la République (UPR).

Très influente dans le monde politique, en 2013, Teslem a été élue députée à l’assemblée nationale sous les couleurs dudit parti. Cette mère de famille est aussi connue par ses actions de bienfaisances dans les milieux démunis qu’elle faisait dans la plus discrétion.

La Mauritanie continue d’enregistrer des cas positifs du covid-19. Quelles appréciations faites-vous du combat que mènent les autorités face à cette pandémie ?

Teslem Mint Samba : Dès l’apparition de la maladie du coronavirus en Chine, le Président de République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a mis en place un comité pour suivre son évolution. Et, avec le premier cas à Nouakchott , le vendredi 12 mars dernier, le président de la République, un comité interministériel présidé par le Premier ministre, a été formé et il s’est chargé de mettre en place une batterie de mesures pour contrecarrer la propagation du virus.

Parmi ces mesures, la fermeture des frontières avec les pays voisins, l’interdiction des déplacements entre les villes du pays, l’instauration du couvre-feu, la fermeture des marchés, des centres commerciaux, des écoles, des hôtels et restaurants dans toutes les villes.

Il s’agit comme vous le savez d’importantes mesures qui ont été efficaces. Pour cela, au 30 avril, les cas du coronavirus étaient très limités, ils étaient moins de 10.

En plus d’autres mesures pour atténuer les effets des populations suite à la fermeture des marchés, des commerces et au confinement, ont été prises. Les familles démunies ont reçu des quantités de dons alimentaires livrées à domicile par les véhicules des forces armées et de sécurité.

Vous dites que le pays continue d’enregistrer des cas, mais, il faut savoir, qu’il s’agit d’une pandémie qui a surpris tout le monde. Personne ne croyait qu’elle allait atteindre ce stade.

Pour faire face à cette pandémie, le gouvernement a mis en place un Fonds spécial Covid-19. Avez-vous une idée de l’apport de la société civile ?

Effectivement, l’État a mis en place un Fonds covid-19 pour d’une part gérer cette pandémie et dans le but de réduire ses conséquences sur tous les plans d’autre part et c’est une idée qui a donné ses fruits.

Toutes les forces vives, les départements ministériels, les institutions financières, les hommes d’affaires, les bonnes volontés ont eu à contribuer. Néanmoins, la société civile, les organisations et les associations ont-elles aussi participé par des campagnes de distributions de vivres, des produits hygiéniques et de la sensibilisation.

Quelle a été l’action menée par l’ONG Tewassoul pour la santé, la femme et de l’enfant, que présidez dans la lutte contre le covid-1 ?

L’Ong Tewassoul a dès le début de cette maladie jugé nécessaire d’accompagner les actions des autorités par des campagnes régulières de sensibilisation sur la prévention et de distribution de dons alimentaires et hygiéniques aux foyers les plus démunis.

L’Ong Tewassoul est une organisation des droits de l’homme quel rôle joue-t-elle dans la lutte contre la pauvreté et la préservation de la santé de la femme et de l’enfant ?

L’Ong joue et a joué un rôle efficace dans la lutte contre la pauvreté surtout en milieu rural. Nous avions organisé une campagne dans l’Est du pays et durant notre tournée, l’ong a rencontré des familles pauvres dans des coins reculés du pays. Elle prend en charge souvent des malades issus de milieux pauvres surtout pour les frais des analyses, l’achat des médicaments et le transport.

L’ONG assiste souvent des enfants issus de milieux défavorisés en âge de scolarité et ne possédant pas de pièces d’Etat-civil et à qui elle offre des fournitures scolaires (cartables, cahiers, stylos, livres, ……).

La journée internationale de l’Enfant africain a été célébrée le 16 juin. Quels étaient les faits marquants de cette journée par RMEPT dont vous êtes membre ?

Comme vous le savez, cette année, cet anniversaire a coïncidé avec la pandémie du covid-19. Pour des raisons de confinement et du respect des barrières édictées par les autorités sanitaires, administratives et sécuritaires, nous n’avons pas pu faire des activités riches en couleurs.

Le RMEPT a fait une cérémonie modeste pour un groupe restreint d’enfants et il y a eu d’abord des activités de sensibilisation sur : les dangers de cette pandémie et les pistes de prévention dont le lavage des mains avec du savon, la distanciation physique, le port régulier du masque.

Et enfin, une distribution de produits alimentaires et des kits hygiéniques. Au nom du RMEPT, je remercie notre bailleur, IDAY-International pour le soutien considérable qu’il accorde à l’enfant africain en général et mauritanien en particulier.


Ancienne parlementaire à l’assemblée nationale et membre influente au parti au pouvoir (UPR). Une idée sur les actions du parti ?

Merci, pour cette question ! Le parti Union pour la République (UPR) se porte très bien et joue un grand rôle dans le développement du pays et contribue à l’action gouvernementale de façon démocratique. Toutes ses instances ont été renouvelées lors de son congrès tenu en décembre dans un climat démocratique. Et depuis, toutes les instances du parti travaillent dans la plus grande transparence au service des populations.

Le parti accompagne l’action du gouvernement dans la lutte contre la pandémie et d’ailleurs, il a distribué des dons alimentaires (riz, huile, sucre, pâtes alimentaires, ……) en grandes quantités sur toute l’étendue du territoire national.

Il accorde une attention particulière à la situation générale du pays et à la crise sanitaire qui sévit depuis quelques mois. Et tout dernièrement, son bureau exécutif a tenu une réunion de travail dont les conclusions ont été rendues publiques à la fin des travaux.

Votre dernier mot

Ici, je profite pour attirer l’attention des citoyens et des étrangers résidents en Mauritanie sur les dangers de cette pandémie qui malheureusement s’est propagée dans le monde et dans le pays. Ceci dit, qu’ils doivent tous être plus vigilants et de respecter scrupuleusement les mesures barrières surtout le port du masque, l’hygiène et la distanciation physique dans tous les lieux.

Nous avons atteint, aujourd’hui, un niveau et seul le respect des barrières demeure la principale piste de prévention.

Le gouvernement multiplie les actions et les solutions pour limiter les dangers de cette maladie et il est de notre devoir de l’accompagner sincèrement pour la préservation de notre santé et celle de notre entourage.

Propos recueillis par Aboubakrine Ould SIDI