Le mouvement de protestation après la mort de George Floyd dépasse la simple condamnation du racisme. Il confronte l’Europe à son passé colonialiste. Geoff Palmer, historien, université d’Edimbourg :
« C’est probablement la première fois dans l’histoire de l’esclavage que la communauté blanche, le système blanc, est extrêmement coopératif. Je pense donc que la prochaine chose que nous devrions faire disparaître, c’est le racisme ».
Devant l’université d’Oxford, se déroule une nouvelle manifestation contre la colonisation, et à la mémoire de George Floyd, cet afro-Américain étouffé lors de son interpellation.
Peter Hitchens, journaliste et auteur : « Détruire le passé n’est jamais une bonne chose. C’est assez particulier d’exiger la destruction ou l’enlèvement des statues de personnes qui sont mortes il y a plusieurs siècles, cela me semble être une étrange diversion par rapport à des choses plus urgentes ».
Même une statue de Churchill a été taguée, provoquant la colère de militants d’extrême-droite qui prévoient de manifester devant elle samedi à Londres.
Peter Frankopan, historien, Université d’Oxford : « Attention à ne pas choisir un seul individu, parce que tout l’Empire, toute la Grande-Bretagne, les universités, les villes, l’industrie, ont été construits avec des matériaux, des ressources et des richesses provenant d’autres parties du monde. »
Le mouvement s’est propagé en Belgique, où plusieurs statues du roi Léopold II ont été taguées. C’est lui qui a brutalement colonisé le Congo à la fin du XIXe siècle. Les exactions à l’époque avaient soulevé la désapprobation internationale.
Par Laurence Alexandrowicz
Source : Euronews