L’opacité dans la gestion du fonds de solidarité sociale pour lutter contre le covid-19, la continuité d’un Etat raciste avec l’élection de Ould Ghazouani, la logique d’occupation de la vallée au détriment des populations négro-mauritaniennes et l’impérieuse nécessité de promouvoir les langues nationales.
Telles sont les grandes lignes de l’interview que vient d’accorder le président de la CVE-VR Dia Alassane à RMI Info. De la résilience à la résistance des populations de la vallée pourrait résumer parfaitement la situation sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 au Sud du pays.
Le confinement a mis en évidence des citoyens exacerbées par le bouclage de leurs villes et villages et une situation qui fait planer la famine et la résistance aux effets néfastes du covid-19.
Cette réalité pointée par les observateurs est partagée par le jeune président de la Coalition Vivre Ensemble-Vérité-Réconciliation monté au créneau cette semaine pour dénoncer cette logique d’occupation de ces régions du Sud au détriment des populations négro-africaines par le nouveau régime de Ould Ghazouali dans un entretien avec RMI INFO.
Issu de la vallée et militant du mouvement citoyen TPMN Dia Alassane est revenu largement sur l’opacité dans la gestion du fonds de solidarité sociale qui semble laisser sur les carreaux les populations les plus démunies de ces régions du Sud.
Et également les populations fragiles des périphéries de Nouakchott en particulier les travailleurs de l’informel.
Le chercheur mauritanien dénonce cette politique discriminatoire même dans une situation de crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19.
Ce racisme d’Etat qu’il déplore quand le gouvernement a procédé récemment à un vaste mouvement de l’administration territoriale dans la vallée avec la nomination de plus des trois quarts des nouveaux gouverneurs préfets et sous-préfets issus d’une seule communauté.
Très frustrant pour le professeur qui persiste et signe une logique d’épuration ethnique de l’administration pareille aux régimes précédents depuis 78.
Une continuité dans le changement qui laisse penser que le président mauritanien manque encore de vision pour l’unité nationale et la cohésion sociale qui passent nécessairement par la promotion des langues nationales au moment où le débat sur cette question est à l’ordre du jour à l’assemblée nationale.
Cherif Kane