Le 21/12/2019 – Sputnik News
Les frais d’étude de dossiers des visas Schengen passeront de 60 à 80 euros en 2020, affirme le site Schengen Visa Info de l’UE, précisant que même les frais concernant les demandes pour enfants passeront de 35 à 40 euros.
D’autres mesures ont été également introduites par le Conseil de l’UE. À partir de février 2020, de nouvelles conditions d’obtention du visa Schengen récemment décidées par le Conseil de l’Union européenne (UE) entreront en vigueur, indique le site Schengen Visa Info (SVI) de l’UE.
Les ressortissants des pays maghrébins, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, d’où provient un nombre important de demandes de visas Schengen, auront à débourser plus pour les frais d’étude de dossiers.
Les nouvelles dispositions
Ainsi, à partir du 2 février de l’année prochaine, les demandeurs de visa Schengen auront à payer 80 euros de frais d’étude de dossier au lieu des 60 euros appliqués actuellement. Les demandes concernant les enfants de plus de 12 ans coûteront également plus cher: 40 euros au lieu de 35 actuellement.
Par ailleurs, les nouvelles règles permettent aux voyageurs de soumettre une demande jusqu’à six mois avant leur départ, au lieu de trois mois. Les voyageurs réguliers ayant scrupuleusement respecté les règles pourront bénéficier de visas à entrées multiples avec une validité plus longue pouvant atteindre les cinq ans.
En outre, les prestataires de services externes n’ont pas le droit de facturer des frais de service dépassant deux fois le montant des frais d’étude de dossiers fixé par l’UE.
Les frais peuvent augmenter
Les nouvelles dispositions introduites par le Conseil de l’UE prévoient un mécanisme de réévaluation des frais de visas tous les trois ans. Ainsi ils pourraient augmenter pour un pays si les autorités européennes estiment que ce dernier ne respecte pas les accords qui le lient à l’UE en matière de réadmission de migrants illégaux.
De cette manière, dans une déclaration à Schengen Visa Info, Gent Ukëhajdaraj un responsable de la division lithuanienne de SVI, a affirmé que «les frais peuvent même atteindre 160 euros, si les autorités de l’UE le jugent nécessaire».
«Des frais de visa de 120 ou 160 euros s’appliqueront aux pays tiers non coopératifs, dans les cas où la Commission européenne estime qu’une action est nécessaire pour améliorer le niveau de coopération du pays tiers», a-t-il affirmé, précisant que de telles dispositions s’appliqueront également aux enfants de moins de 12 ans.
Le mécanisme peut également raccourcir la validité des visas et introduire des périodes prolongées de traitement des demandes.
Un exemple
Les statistiques de Schengen Visa Info montrent qu’en 2018 les Algériens ont procédé à 713.255 de demandes de visas, dont 324.291 ont été rejetées, marquant ainsi l’un des taux de rejet les plus élevés (45,5%) parmi tous les autres pays du monde.
En termes financiers, en 2018, les Algériens ont déboursé près de 43 millions d’euros en frais d’étude de dossiers, dont 19,5 millions par des demandeurs pour qui le visa a été refusé.